Le directeur général de l’usine de fabrication de meubles «Leader Meuble» de Taboukert, M. Nacer Akbi, a réagi suite à la crise qui secoue, depuis quelques jours, l’entreprise. C’est ainsi qu’il qualifie le mouvement entrepris par les travailleurs, sous l’égide de la section syndicale affiliée à l’UGTA, d’ «illégale». M. Nacer Akbi qui s’est présenté dimanche après-midi, à notre rédaction, dénonce d’emblée une entrave à sa fonction puisque, souligne-t-il, «on a bloqué l’administration et on m’empêche de me rendre sur les lieux depuis le 2 novembre dernier». Estimant les mouvements de grèves répétitifs qui surviennent depuis quelques jours à Leader Meuble «infondés» et «illégaux» vu l’inexistence d’aucun préavis, le responsable soutient que les protestataires n’ont aucune revendication socioprofessionnelle, accusant la section syndicale de s’immiscer. «L’employeur ne recrute pas en cachette et n’est pas obligé de demander l’avis de la section syndicale», dira M. Akbi, soulignant au passage que cette dernière section a, elle aussi, recruté près d’une soixantaine de personnes à travers le dispositif de l’Anem. Rappelant avoir été installé en juillet dernier et entamé sa fonction véritablement en septembre après les congés, le directeur soutient que les actions qu’il entreprend entre dans le cadre du «redressement de l’usine». Le directeur souligne qu’à son arrivée, il a trouvé l’usine au bord de la faillite. «Le déficit de Leader Meuble est de 24 milliards de centimes jusqu’à septembre. Ceci, en plus du fait que tous les postes névralgiques étaient vacants, alors il a fallu recruter pour permettre à l’usine de redémarrer», dira-t-il, en estimant travailler avec les cadres afin de tenter de redresser l’usine. Il assure aussi avoir recruté un chargé de la sécurité dans le cadre du renforcement du dispositif sécuritaire interne (BMSIE), ce qui est, dira-t-il, «réglementaire et sans aucune obligation de ma part d’informer la section syndicale, comme ils ne sont pas dans l’obligation d’être informés des réunions de travail que je tiens au sein de l’usine». Dans un autre sillage, il assure avoir proposé la création d’un Comité de participation (CP), chose à laquelle les syndicalistes se sont opposés. Pour rester dans le cadre des accusations portées à son encontre par les protestataires de l’usine qu’il dirige, M. Nacer Akbi estime que la pétition dont parle la section syndicale et qui porterait quelques trois cent signatures des travailleurs de l’usine, n’est que «le fruit de méthodes répressives de la part de la section syndicale et de quelques cadres au sein de l’usine qui usent de méthodes d’intimidation envers les ouvriers», soulignera-t-il. Concernant son inexpérience présumée par les protestataires, il dira : «Personne n’est né DG et moi avant de l’être, j’ai occupé le poste de directeur marketing à Cammo». Le directeur souligne, par ailleurs, que «le précédé de vente à terme est une pratique héritée depuis 2012».
Propos recueillis par T. Ch.
