Danger et dégradations multiples à la nouvelle école

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Malgré ses vingt ans d’âge -étant inaugurée en 1996-, elle est toujours dénommée la nouvelle école primaire du fait de ne pas être baptisée à ce jour. Un surnom contradictoire par rapport à sa dégradation effrénée qui lui donne l’apparence d’une bâtisse centenaire. A commencer par l’étanchéité usée et fissurée, du bloc pédagogique de 05 classes que se partagent la centaine d’élèves qui y suivent leur scolarité; d’où une importante infiltration des eaux pluviales qui se répercutent négativement sur les murs porteurs et le plafond. De même, la cantine affiche le même état d’une lugubre dégradation, d’autant plus qu’elle n’a pas bénéficié d’opérations de ravalement depuis plusieurs années. Ce qui en rajoute une repoussante couche de saleté faisant fi des règles les plus élémentaires d’hygiène en milieu scolaire. Le bloc administratif n’est pas logé à de meilleures enseignes, lui-même composé d’une loge de gardien utilisée en guise de bureau du directeur, de deux autres pièces de dimension 3x3m dont la toiture est en feuilles d’éternite en amiante de ciment. Cela à côté des toilettes sommairement aménagées dans un coin de la cour. Sur le volet sécurité le mur de clôture d’à peine 02m de hauteur ne protège plus rien, comme en témoigne l’acte d’effraction perpétré l’année passée par des délinquants qui ont fait main basse sur la poêle de chauffage du réfectoire qui fonctionne au gaz de ville. L’exigüité du bloc pédagogique a amputé cette école de l’indispensable classe préparatoire qui n’a jamais vu le jour dans cet établissement. Sur le volet équipement, elle n’a jamais bénéficié d’un renouvèlement de son mobilier, et ce, depuis sa mise en service. Dans cette école primaire, l’on est toujours au tableau noir et à la craie au même titre que les pupitres tables et chaises qui affichent leur part d’usure.

De multiples dangers guettent les élèves

Le premier sérieux danger qui glace le sang dans les veines et qui donne des sueurs froides est le fait que l’établissement est survolé à basse altitude par une ligne électrique de haute tension. Une ancienne ligne réalisée dans les années 1920 est toujours opérationnelle, avec de vieux câbles dilatés qui pendent au dessus de la tête des élèves comme l’épée de Damocles, dans une région de haute montagne réputée pour ses violentes tempêtes de vent, de neige et de pluies. De spectaculaires et impressionnants déchaînements des éléments naturels qui plongent, chaque hiver, cette région dans un décor apocalyptique. Un effroyable danger menace aussi le CEM 27 juin 57, mitoyen à cette école. L’anecdote pour ce cas relaté est le fait que la SDC a déposé plainte contre cet établissement du moyen 20 ans après sa mise en service pour ce cas de survol. Le danger suivant qui guette les élèves de ces deux établissements scolaires mitoyens est la route secondaire Saharidj/M’Chedallah via Ath Yevrahim que préfère la majorité des automobilistes à la RN30, qui longe les deux écoles dont les portails d’entrées donnent directement sur la chaussée sans que ne soit aménagée une clôture ou une quelconque barrière de protection en forme de guéridon, pour réduire le danger qui plane sur les écoliers. Ceci d’autant plus que ce tronçon de quelque 200m est terminé aux deux extrémités par des virages en épingle à cheveux. La situation est aggravée par le fait qu’aucune plaque ne signale la présence de ces établissements scolaires ni celle, des plus indispensables, de limitation de vitesse. Signalons enfin qu’une avarie sur le réseau principal de l’assainissement de Saharidj est survenue depuis plus d’une année à moins de 50m de l’entrée principale de la nouvelle école primaire. Entre le point de cette avarie, dont le répugnant liquide coule à ciel ouvert, et l’école, il y a un terrain vague où viennent jouer les enfants en bas âge en attendant l’entrée en classes. La dernière contrainte relevée lors de notre passage sur les lieux lundi dernier, est la fréquente rupture d’AEP ; d’où le recours au repas froids durant ces journées fraiches du début d’hiver alors qu’il suffirait de raccorder l’installation de l’AEP à la citerne existante pour assurer des repas chauds aux petits élèves.

Oulaid Soualah

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