Le problème de transport scolaire resurgit dans cette commune rurale où la quasi-totalité des élèves, aussi bien les collégiens que les lycéens, devra être prise en charge. En effet, après avoir observé une journée de protestation dimanche dernier, les élèves, notamment ceux d’Imlikchène, ont recouru, hier, à d’autres actions allant jusqu’à fermer le siège de l’APC de leur municipalité l’annexe de lycée et le CEM Frères Boufateh du chef-lieu (Tighilt Bougueni). Dès huit heures, ils se sont scindés en plusieurs groupes afin de mettre en exécution les actions qu’ils avaient déjà préparées au lendemain de leur grève de dimanche. Ils réclament le transport scolaire. » Le bus qui nous a été affecté est vétuste. Il est en panne depuis plus d’une dizaine de jours. Nous avons attendu qu’il soit réparé juste après les vacances d’automne, mais rien n’a été fait. C’est pourquoi nous avons décidé de mener ces actions de rue pour que les autorités de la commune nous entendent. Et ce n’est pas la première fois que nous manquons de transport. La plupart d’entre nous n’ont pas les moyens de payer un fourgon. C’est cher quand on sait que nos parents ne peuvent y faire face », nous répondra un contestataire. Reçus par le maire, les contestataires n’ont pas été convaincus. « Nous leur avons demandé de nous donner une dizaine de jours. C’est-à-dire le temps de le réparer. Malheureusement, ils n’ont pas voulu accepté car ils veulent qu’il le soit au plus tard dans deux jours. Chose qui est pratiquement impossible », nous confiera une source proche de l’APC. Nous apprendrons que la boîte à vitesses du bus a lâché et qu’il fallait lui changer des pièces indisponibles. Dans cette commune, des conventions ont été signées avec des transporteurs publics, mais le nombre reste encore insuffisant car l’APC assure le transport des élèves de tous les villages vers le chef-lieu communal où sont implantés deux collèges et une annexe de lycée abritée par le CEM dit Base 5 en attendant la réception imminente du lycée. Ces mêmes transporteurs ne se bousculent pas au portillon parce qu’ils ont remarqué que leur paiement n’était pas mis à jour. » Signer une convention et attendre des mois pour être payés. Nous avons des réparations à faire et des charges à payer. Souvent, il faudra attendre plus de six mois pour recevoir notre dû », nous dira l’un des transporteurs conventionnés. Par ailleurs, il faut dire qu’en raison du retard dans la réalisation du CEM de Tamdikt, l’APC doit assurer aussi le ramassage scolaire de plus de deux cents collégiens et lycéens scolarisés au niveau du chef-lieu de daïra (Tizi-Gheniff) dans des bus parfois dépassant leur capacité. C’est dire que c’est un problème épineux dans cette commune.
Amar Ouramdane