Pour une meilleure prise en charge des diabétiques

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« Nous annonçons officiellement la création de l'association algérienne des diabétiques, ayant une dimension nationale et ce, en remplacement de celle actuelle », a déclaré le président de l'ADWB, à l'occasion de la commémoration de la journée mondiale du diabète, programmée au centre culturel islamique du centre-ville de Boumerdès.

M. Mokri Mohamed a été élu à l’unanimité par des représentants de 16 wilayas, entre autres Bouira, Béjaïa, Sétif, Bordj Bouarréridj, Sidi Bel Abbes, et même d’autres départements du Sud du pays, à l’instar de Laghouat et de Naâma.

«Nous projetons, par le biais de cette corporation nationale, la réclamation d’une meilleure prise en charge de nos besoins en tant que malades chroniques», a souligné le représentant de la wilaya de Mila, Benchaoui Zahir, membre fondateur de cette nouvelle association d’envergure nationale. «Et pour peu que celle-ci soit agréée par le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, nous serons tous mobilisés pour faire prévaloir ce principal objectif», enchaînera t-il. Organisée sous le patronage de la wali, Nouria Yamina Zerhouni, la rencontre scientifique, d’hier, divisée en deux séances, s’articule sur la prévention du diabète de types 1 et 2, voire ceux touchant les jeunes et les plus âgés. «L’état vacille fatalement si les citoyens n’accomplissent pas leurs devoirs, or un tel engagement ne peut être attendu du diabétique dont la santé est défaillante», signalera d’emblée le professeur Biad, chef de service de médecine interne à l’hôpital d’Aïn Taya. Selon ce praticien de longue expérience, le diabète de type 2, souvent accompagné surtout, de maladies cardiovasculaires, est principalement causé par la consommation de cigarettes et l’obésité cette  »mère des maladies », à hauteur de 40%. Il espère la multiplication de telles journées de sensibilisation, parallèlement la prise en charge hospitalière de ces patients, dépassant les deux millions et pour lesquels l’état consacre actuellement 10% de son budget annuel. Lui succédant, la doctoresse, Mme Boudiaf, de l’E.P.E de Rouiba a donné des éclaircissements sur la possibilité d’effectuer des opérations chirurgicales pour certains cas de diabètes, accompagnés de complications cardiaques, vasculaires ou néphrologiques. Après l’intervention de la doctoresse Saidouni Fatiha de l’hôpital de Thenia, qui a axé sur l’importance de l’activité sportive en matière de la prévention et de la guérison du diabète, le professeur-chercheur, Boumediene Khaled, de l’université Djilali Liabes de Sidi Bel Abbess animera, lui, une conférence sur le conseil diététique pour le sujet diabétique. Parlant de médecine alimentaire, pas seulement contre le diabète, il placera en haut de la pyramide les légumineuses, puis les féculents, les fruits, sans oublier la consommation de l’eau en quantité suffisante. Le conférencier n’omettra pas de signaler la prise en ligne de compte de l’équation personnelle du patient, ce qui implique son suivi médical rigoureux depuis sa naissance. Présents à cette manifestation scientifique, les représentants des directions de la santé et de l’action sociale ont promis, eux, d’aider particulièrement la maison des diabétiques de Boudouaou, où le laboratoire manque surtout de réactifs pour les analyses médicales, et de réaliser tout au moins à court terme une structure similaire à l’Est de la wilaya, à Bordj Ménaiel plus précisément.

Salim.Haddou

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