Nul besoin de se triturer la cervelle pour s’apercevoir des lacunes béantes que laissent souvent les entrepreneurs et les particuliers une fois les travaux entrepris sur la chaussée achevée. L’absence de remise des lieux en l’état est devenue un véritable casse-tête tant les désagréments que cela cause aux riverains après le passage des intervenants dans la voirie, sont légion. C’est le cas de certaines entreprises engagées dans les travaux d’assainissement, d’alimentation en eau potable, en gaz ainsi que la fibre optique. Dans ce désordre inextricable, ces entreprises ménagent leurs efforts, ne jugeant guère utile d’assurer la remise des lieux en l’état. Dans la localité de Chemini, le constat est sans appel. Les derniers chantiers afférents à la réfection du réseau AEP et de la fibre optique ont mis à rude épreuve le réseau routier. Mêmes scénarios à quelques kilomètres plus loin. Dans la commune de Souk-Oufella, la route reliant Takrietz au chef-lieu communal en passant par le village Zountar est devenue un champ de bataille où les nids-de-poule et autres crevasses se partagent lugubrement les huit kilomètres. Il est très rare, en effet, de voir une entreprise achever les travaux correctement sur une voie publique, préférant laisser les tripes de la chaussée ou du trottoir en l’air. Pourtant, la loi est, on ne peut plus claire, comme de l’eau de roche lorsqu’il s’agit d’exécuter des travaux sur le domaine public, où seul le permissionnaire a la charge d’assurer, lors des travaux de voirie, la remise des lieux en l’état (voir décret exécutif n° 04- 392 du 1er décembre 2004). De même, le premier magistrat de la wilaya de Béjaïa a sermonné les présidents d’APC en leur demandant de redoubler d’efforts pour améliorer la situation de l’environnement et de l’hygiène de leurs communes respectives. Au même titre, les entrepreneurs, accoutumés à laisser les résidus de matériaux de construction et les gravats après l’achèvement des chantiers de travaux, sont rappelés à l’ordre afin de les enlever dans les plus brefs délais. Par ailleurs, des mises en demeure devront être adressées aux entrepreneurs n’ayant pas respecté ces directives. «Il est du ressort des autorités locales de veiller au petit grain pour que les entrepreneurs et les particuliers ne dérogent pas à cette règle. Toutefois, ces derniers n’en ont cure de l’achèvement des travaux, après avoir réparé une fuite d’eau ou alimenté un quartier ou un patelin en électricité ou en eau. L’on est apostrophé par l’amer constat que nous offrent les travaux exécutés par lesdits sous-traitants», dira un habitant du village Zountar.
Bachir Djaider
