Dans l’après-midi du mercredi dernier, les élèves des lycées mitoyens «Colonel Ali Mellah dit Si Chérif» et «Chahid Saïd Hamdani» sont sortis des classes pour marquer, à l’instar des autres futurs potentiels candidats à ces examens, leur désapprobation quant à l’annulation des épreuves sportives. Ainsi, surpris par la déferlante juvénile tout le long de cette rue principale, déjà encombrée par le flot des véhicules, les usagers autant que les piétons n’hésitèrent pas à interroger les adolescents sur leur présence en cet instant dans ces lieux, alors qu’ils devaient être en cours. «J’ai vite pensé que c’est sûrement pour le sempiternel problème qu’on appelle «Aataba» mais, le moment n’est pas encore venu, puisque le mouvement se déclenche, généralement, au retour des vacances d’hiver», nous déclare ce quadragénaire à qui, personne ne veut répondre. Par ailleurs, pris dans le tourbillon de ces lycéens, alors qu’il était sur le point de traverser la chaussée pour rejoindre le distributeur automatique de billets, cet ancien professeur d’enseignement secondaire à la retraite n’a pas hésité à venir à notre rencontre pour nous exprimer tout son bonheur et sa joie d’être libre et de ne plus penser à ces faux problèmes, bien que revêtant un certain charme. «Lorsque j’étais en fonction, chaque fois que les élèves de terminale venaient sortir leurs camarades de classe pour exiger «El Aataba», je leur conseillais d’exiger plutôt qu’on leur donne les sujets des épreuves du baccalauréat et leurs corrigés, une semaine au moins avant le jour de l’examen, c’est beaucoup mieux», nous déclare notre interlocuteur, tout en ajoutant qu’il faut demander leur avis, si le ministère de l’Éducation venait à annuler l’épreuve de athématiques pour les littéraires et celle de philosophie pour les scientifiques.
Essaid Mouas
