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Toujours les décharges anarchiques

C’est une pitié, pour qui traverse la wilaya de Tizi Ouzou de voir surgir, au détour d’une route, parfois dans un paysage paradisiaque, fait pour la détente et le repos, une déchage, à ciel ouverte. Gravats, monceaux d’ordures, objets de toutes sortes, sont exposés, en dépit de toute logique et surtout de toute règle d’hygiène, à ciel ouvert. La vue mais également, dans la plupart des cas, l’odorat du passant sont agressés. Et pire que les désagréments visuels ou olfactifs, il y a les dangers que ces décharges font courir à l’environnement et à la santé des gens. La rareté ou l’absence, dans la plupart des communes, de décharges officielles, est à l’origine de cette situation catastrophique, les gens n’ayant pas d’endroit fixé pour évacuer leurs déchets. En fait de nombreux projets de décharges ont été élaborés ces derniers temps, ainsi que des centres d’enfouissements, mais ces projets se sont à chaque fois heurtés à l’opposition des communes, qui ne veulent pas de décharges sur leurs territoires. Il est vrai que les décharges, telles qu’elles sont conçues actuellement n’ont rien de réjouissant : les ordures dégagent des odeurs pestilentielles et quand on les brûle, des fumées nocives à la santé humaine et animale s’en dégagent. Il est peut-être temps d’envisager d’autres solutions au traitement des ordures, des traitements qui protègent l’environnement et la santé des gens… Ce problème épineux ne se pose pas en Kabylie seulement mais sur tout le territoire national, mais ici, à cause du relief accidenté du terrain, du manque d’espace donc, il se pose avec plus d’acuité.

S. Aït Larba

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