Un entrepreneur accuse la direction des ressources en eaux

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Chargé du projet de viabilisation de la ZET d’Agrioune et d’Aokas, un entrepreneur dénonce les deux poids deux mesures de la direction des ressources en eau de la wilaya de Béjaïa.

Dans une demande adressée aux services de la DRE de Béjaïa, le 13 septembre de l’année en cours, l’entrepreneur avait sollicité cette dernière pour lui permettre l’extraction de Tout-venant à partir de l’Oued Agrioune pour les besoins de son chantier. Malgré l’appui de la direction du tourisme, laquelle, dans une correspondance dont nous détenons une copie, a exhorté la DRE à faciliter l’opération dans le but de mener à bien et à terme ce projet d’utilité publique, la direction des ressources en eau avait rejeté sa demande sous prétexte que l’extraction du TVO est interdite. Rien d’étonnant quand un responsable applique la loi ! Mais, ce qui a fait réagir cet entrepreneur, ce sont les facilités accordées à d’autres entreprises sur place. Au fait, pour contourner cette interdiction, on autorise des entreprises et des concessionnaires à extraire le tout-venant sous prétexte de curer l’Oued afin d’éviter les débordements en hiver mais, ces opérations se passent de façon anarchique et sans contrôle. Ce tout-venant est payé par les concessionnaires 25 DA/m3, et ils le revendent sans aucun traitement 200 DA/m3 alors, il suffit de posséder un retro chargeur et une autorisatio pour s’enrichir rapidement. «Moi aussi, je peux faire du curage. Au moins moi, j’ai les engins adéquats !», nous dit cet entrepreneur. Il se demande sur quels critères s’appuie la DRE pour accorder des facilités à une entreprise et en refuser à une autre ?

Au fait, l’Oued Agrioune, avant de se jeter dans la mer, agit en tant que collecteur principal du réseau hydrographique de la région sise entre Kherrata et Souk-El-Tenine, il reçoit de nombreux affluents et sert de trop-plein pour le barrage d’Ighil-Emda de Kherrata.

À rappeler que la zone où se pratiquent la majorité des extractions, se situe à Amridj, à la limite entre la commune de Taskriout et celle de Darguina. De par le passé les riverains avaient, à maintes reprises, protesté et coupé la RN9 à la circulation pour pousser les autorités à mettre un terme aux extractions excessives et à construire une digue de protection car, chaque hiver, les débordements de cette rivière menacent leurs habitations.

Saïd M.

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