Le nouveau tracé encore contesté

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Le projet de dédoublement de la ligne ferroviaire faisant jonction entre Béjaïa et Béni Mansour, et sur lequel repose l’espoir d’arrimer la région à la navette du développement économique, a du plomb dans l’aile.

En effet, au moment où les pouvoirs publics annonçaient l’imminence de l’ouverture du chantier, des voix discordantes rejettent la nouvelle variante déclinée par le maître de l’ouvrage. Réunis en conclave mercredi dernier au siège de l’association de défense des intérêts des citoyens, opérateurs économiques et industriels de la Soummam, sise à Ighzer Amokrane, des riverains venus de plusieurs communes touchées par l’emprise du projet, ont tenu à réaffirmer leur ferme opposition au nouveau tracé. «Pour avoir pris connaissance de ce tracé je peux affirmer que les rectifications opérées par rapport au tracé précédent n’auront aucune incidence positive sur le terrain. Autant vous dire qu’il n’y a pas de modification notable, dans la mesure où il y aura toujours des destructions», déclare tout de go Khoudir Aït Braham, président de l’association. Dans la foulée, l’orateur dénonce le modus operandi des pouvoirs publics qui pèchent, selon lui, par défaut d’implication des principaux concernés dans l’élaboration des plans. L’unanimité des présents est acquise quant à l’exigence d’un 3e tracé seul, pense-t-on, à même de trancher le nœud gordien. «Notre position est constante depuis le départ et nous ne sommes pas près de reculer. Nous sommes même prêts à payer un bureau d’étude, pourvu que ce nouveau tracé soit réalisé en concertation avec les représentants des riverains concernés», tranche M. Aït Braham. Pour contourner cette pierre d’achoppement, les adhérents de l’association réclament l’application, à la lettre, des deux propositions consignées dans le PV de réunion, tenue le 13 mai 2015 à Akbou avec des représentants de l’ANESRIF. Ces propositions consistent en «la réalisation du projet en parallèle à la pénétrante autoroutière Béni Mansour-Béjaïa, ou suivant le lit de l’oued Soummam qui traverse toute la vallée de Béni Mansour à Béjaïa», est-il convenu dans ce document. Une demande d’audience, nous fait-on savoir, a été adressée au wali pour tenter de trouver un terrain d’entente autour de ce projet vital, en œuvrant à transcender les écueils qui risquent d’en obérer la concrétisation.

N. Maouche

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