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Vive protestation des habitants de la cité du 20 Août

«Notre cité tombe en ruine et les autorités locales demeurent insensibles à nos doléances». C’est la plainte sempiternelle des habitants du quartier du 20 Août, situé pourtant au centre – ville de l’ex-Rocher Noir. Les multiples requêtes envoyées aux instances concernées, et ce depuis plus d’une dizaine d’années, n’ont pas eu de suite, s’inquiéteront leurs représentants. «Vous voyez bien de vos propres yeux que nos immeubles sont envahis par les eaux usées, alors que les services concernés refusent jusqu’à l’heure actuelle de régler ce problème qui a une incidence néfaste sur notre santé», diront-ils avec colère. Ils tiennent à préciser que le danger peut provenir de la corrosion, à cause des eaux usées, d’une vanne par laquelle transitent les quantités d’eau potable pour toute la wilaya. Depuis quelques jours, des agents des services communaux se contentent de creuser, à proximité de cette vanne, une minuscule canalisation, pour évacuer ces déchets urbains. Mais ce ne sera qu’une solution temporaire, se désoleront les protestataires.

Comme solution définitive, nous a-t-on expliqué il convient de réaliser, sur la ruelle traversant ces bâtiments, une plus grande canalisation et la relier à l’aire d’évacuation se trouvant près du château d’eau situé à moins d’une dizaine de mètres de là. Les protestataires réclament un nouveau réseau d’assainissement des eaux usées. Et selon eux, le maire et d’autres responsables concernés reconnaissent la légitimité de leur doléance. Mais «l’édile municipal cité nous a expressément dit qu’il ne disposait, pour le règlement d’un tel problème, que d’un faible budget», ajouteront-ils d’un air contrarié. Ces responsables évoquent, fallacieusement selon eux, la politique de l’austérité en feignant d’oublier que la vie de leurs familles est menacée dans cette cité. Il y a en bas de chaque immeuble un égout à ciel ouvert et les quantités d’eau usées, déversées sur la principale ruelle, ainsi qu’à l’angle des réseaux des rez-de-chaussée, puent à une centaine de mètres. L’amoncellement des ordures, durant presque toute la semaine, y noircit davantage le décor dans ce quartier, composé de bâtiments non repeints depuis de longues années. La liste des problèmes est encore longue à la cité du 20 Août, communément appelée  »château d’eau  », mais ses habitants insistent, pour l’heure, sur ceux liés à l’hygiène.

Salim Haddou

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