l »Notes pour une histoire de guerre » de Gipi (Actes-sud BD) a remporté le prix du meilleur album de l’année écoulée décerné jeudi soir par le festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême ouvert le matin même.La récompense suprême du palmarès du festival est allée à ce récit où quelque part en Europe de nos jours, vers les Balkans peut-être, trois très jeunes gens se retrouvent rattrapés par un conflit armé et deviennent, un peu par désoeuvrement, sans le vouloir vraiment au départ, de véritables « chiens de guerre ». Gipi (Gian Alfonso Pacinnetti), 42 ans, est né à Pise en Italie. Très connu dans son pays, il publie depuis 1994 des histoires où la maîtrise du dessin rejoint l’acuité psycholoqigue du texte. Il n’avait jamais, jusqu’à présent, été traduit en français. Pour une première, il a réussi un doublé puisque « Notes pour une histoire de guerre » a reçu, début décembre 2005, le prix Goscinny, prix associé au festival, créé en hommage au père d’Astérix et du Petit Nicolas. Par ailleurs, lors de la cérémonie de remise des prix au théâtre de la ville, d’autres récompenses ont été attribuées par un jury de professionnels présidé par Georges Wolinski, Grand prix d’Angoulême 2005 et président des festivités 2006.Le prix du meilleur dessin est revenu au graphisme classique et élégant du « Vol du corbeau » de Jean-Pierre Gibrat (Dupuis), une histoire de résistance et de lâcheté, une histoire d’amour aussi pendant la seconde guerre mondiale.Le prix du scénario a été attribué aux « Mauvaises gens » d’Etienne Davodeau (Delcourt), un reportage-témoignage racontant la vie de militants ouvriers menée par les parents de l’auteur. Succès de l’année, « Les mauvaises gens » avait déjà remporté le prix de la critique des journlistes de l’ACBD, le prix France-info de la BD d’actualité et le « prix du public » décerné par des lecteurs de journaux.
