Irsane est un paisible petit village relevant de la commune d'Ighram. Néanmoins, il connaît une extension urbaine qui présage de son agrandissement inéluctable.
Peuplée d’environ 2 000 habitants, cette localité rurale est à vocation agropastorale. Avec ses vastes oliveraies et ses pâturages verdoyants, où paissent des troupeaux d’ovins, Irsane offre le visage d’un petit monde rustique. Le chemin qui y mène, plein de virages, décline dans ses recoins des jardins cultivés par les habitants, histoire de s’offrir des légumes et fruits du terroir pour lésiner un peu sur les dépenses qui, faut-il le concéder, se sont accrues ces derniers temps avec la cherté de la vie. Le nom de ce village nous « plonge » dans la méditation et la réflexion profonde. Sans pouvoir trouver quelque part sa signification, nous conjecturons qu’il voudrait dire quelque chose comme puits au pluriel ! Ce qui nous a poussés à penser ainsi, c’est le nom donné au puits par les mozabites qui l’appellent au pluriel « Tirsine ». Irsane et Tirsine peuvent avoir la même origine ! Mais bon, il ne s’agit ici que d’une hypothèse. En tout cas, ce petit village a un visage charmeur, avec sa verdure et son tissu végétal luxuriant. Quoique, toute cette beauté ne cache malheureusement pas les carences qui sautent, d’ailleurs, aux yeux. Il s’agit essentiellement d’insuffisances constatées sur le plan de l’aménagement urbain. En effet, à Irsane, il ne vous est pas loisible de « déambuler » sur les trottoirs car, ceux-ci manquent terriblement. Les abords du chemin qui passe dans ce village sont dénudés de pavés et de lampadaires. Les piétons sont obligés d’emprunter ces accotements cabossés, ravinés et pleins de cailloux. À la tombée de la pluie, ils se transforment en bourbiers inextricables. Les eaux boueuses inondent la chaussée, car les caniveaux et autres avaloirs brillent par leur absence. Le drainage des eaux pluviales fait défaut. L’éclairage public, même s’il existe, manque par endroit et il est à renforcer. À vrai dire, le village d’Irsane se trouve en «rade» du développement local, à l’instar de beaucoup d’autres villages du milieu rural.
Syphax Y.

