Aménagements des centres urbains, mais sans espaces verts

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Aménager le centre d’une ville est une impérative démarche urbanistique. Y réserver des espaces verts en redonnera non seulement des allures esthétiques mais, de nos jours, créer des petits «poumons» au centre-ville est plutôt une optique vitale. Traversé en plein milieu par la RN05, se constituant de quelques anciennes habitations datant de l’époque coloniale, de bâtiments et autres maisons et villas, le chef-lieu d’El Asnam présente ainsi une fresque architecturale. Toutefois, aménagé depuis bientôt trois ans, un jardin où sont plantés arbres, rosiers et autres arbustes de décoration, au milieu duquel se tenait une imposante statue d’une femme aux dimensions culturelles et identitaires kabyles, donne à ce chef-lieu un tant soit peu d’airs écologiques. «Les citoyens et résidents peuvent bien changer de l’air. J’ai l’habitude de venir ici, m’asseoir sur un banc et lire mon journal, mes petits enfants jouent tout près de moi, ce n’est pas un grand jardin mais ça fait du bien», témoigne Ahmed, résident au chef-lieu. Par ailleurs, alors qu’au chef-lieu de la daïra de Bechloul aucun espace n’est consacré à cet effet, à Ath Leqsar, le jardin sis à une encablure du siège de la mairie, longtemps livré à lui-même, est aujourd’hui dans un état qui laisse à désirer. «À la veille des différentes occasions que l’APC est appelée à célébrer, des agents vont peindre et repeindre la petite muraille et la clôture de ce jardin, «un peu pour donner l’impression d’une façade embellie pour un beau jardin», ironise Hamid tenant un commerce depuis des années, à quelques mètres de ce lieu. Récemment, à l’occasion de la visite d’un ministre dans la région, une dizaine de palmiers ont été plantés tout au long de l’entrée principale du chef-lieu, tandis que ce jardin est toujours abandonné. Visiblement, il ne figurait ni dans l’itinéraire du passage du ministre ni dans son «agenda» ! Enfin, le chef-lieu de la commune d’Ath Rached ne dispose même pas d’un minimum d’aménagement de traits urbanistiques. L’espace devant la poste pouvant accueillir par exemple un jardin, est tout au long de la journée investi par le commerce informel. Des légumes étalés à même le sol, donnant une image qui renseigne parfaitement sur l’état des lieux.

L. M.

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