Exaspérés par l’état de délabrement de plusieurs ouvrages d’utilité publique dans leur village et l’inexistence d’autres, mais aussi par des promesses non tenues des autorités locales, les habitants du village Tadert, situé en périphérie Nord du chef-lieu de commune de Chorfa, ont dans un mouvement de colère, procédé à la fermeture de la mairie, hier matin, en guise de protestation contre l’état d’abandon de leur village.
À commencer par le manque d’alimentation d’eau potable : d’après les villageois, seulement 40% des foyers sont desservis par l’ancien réseau de distribution, ponctué de longues et fréquentes ruptures, le reste du village est alimenté par un système de citerne. Ce dernier est à l’arrêt depuis 02 mois, selon un groupe de représentants du village qui nous ont accueillis sur les lieux. La contrainte suivante soulevée par nos interlocuteurs, est l’état de délabrement des voies d’accès à l’intérieur du village, avec photos à l’appui affichées sur la façade de l’entrée de la mairie. Le gaz naturel ne couvre jusqu’à présent qu’environ 60% du village, les citoyens affirment que les travaux sur ce projet sont à l’arrêt depuis bientôt une année. Les villageois évoquent aussi, le manque de bus de ramassage scolaire pour les écoliers du primaire qui font près de trois kilomètres à pieds, pour rejoindre l’école du chef-lieu de commune. Le réseau internet inexistant malgré les promesses qui leur ont été faites, les représentants du village affirment que la responsable locale de l’ACTEL leur aurait expliqué que le problème la dépasse et qu’elle les a orientés à la direction régionale de Bouira. Les mêmes représentants affirment que l’éclairage public a cessé de fonctionner à peine deux mois après sa mise en service, il y’a deux ans, et d’énumérer les multiples dangers qui les guettent durant les nuits sombres, notamment en hiver. Un état des lieux qui a été présenté au wali durant sa dernière visite dans cette commune «sans qu’aucun changement» ne soit opéré selon ces protestataires qui ont décidé de maintenir fermé le siège de l’APC jusqu’à la venue du wali.
Oulaid Soualah