Le wali veut savoir

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En visite de travail, hier, dans la commune de Béjaïa, le wali, Ouled Salah Zitouni, n’a pas été tendre avec les responsables des entreprises et bureaux d’études en charge des travaux d’aménagement urbain à Sidi Ahmed, sur les hauteurs de la ville. Le chef de l’exécutif de wilaya veut savoir comment des entreprises «non qualifiées» ont pu décrocher des marchés alors qu’elles ne répondaient pas aux pré-requis des cahiers de charges. Ouled Salah Zitouni allait-il ouvrir la boite de pandore, en diligentant une commission d’enquête sur les dessous des passations de marchés publics de gré à gré à Béjaïa ? Tout semble corroborer cette hypothèse au regard des retards et des malfaçons relevés dans la conduite des travaux aux quatre coins de la wilaya. D’ailleurs, à chacune de ses sorties sur le terrain, le wali ne manquait pas d’afficher son mécontentement s’agissant de l’exécution des marchés publics. Et les exemples sont légion : campus universitaire d’Amizour, bibliothèque communale de à Seddouk, un hôpital de 60 lits à Souk El-Tenine… Et pour mener à bon port tous les projets inscrits à l’indicatif de la wilaya de Béjaïa, le wali compte revoir les modalités d’octroi de marchés publics aux entreprises. C’est ainsi que les entreprises dont la qualification est de catégorie «1» ne pourront plus, à l’avenir, bénéficier de marchés publics d’envergure. Il reste cependant que des entreprises publiques réputées, sur papier, «qualifiées» ont prouvé le contraire sur le terrain. L’on peut citer, à titre d’exemple, celle en charge de la réalisation d’un réseau d’assainissement à Targua Ouzemmour. Cette entreprise, grande seulement de par les moyens humains et matériels dont elle dispose, peine à terminer ce projet long de seulement quelques kilomètres au grand dam des habitants de cette bourgade. Des habitants contraints de parcourir quotidiennement des kilomètres à pied en raison de l’impraticabilité de la route qui relie leur quartier au reste du monde !

D.S.

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