»Le gros de représentants de quartiers de cette commune vous demande de démissionner de votre poste de président de l’APC, et vous devriez donc vous pliez à la volonté générale », a lancé avant hier, une voix de la salle de conférences du centre culturel islamique du centre ville de Boumerdès, qui abritait alors une réunion entre les délégués de comités de quartiers et l’autorité locale, représentée par le maire et le chef de daïra. rrivé en retard d’une demi-heure à ce conclave, l’édile municipal fut aussitôt enjoint par ces représentants de la société civile de faire le bilan de sa gestion des affaires communales depuis son élection, il y a presque trois ans. Le maire qui s’est contenté alors, d’un inventaire sommaire des tâches jusque-là accomplies et bien d’autres projets en cours, avait, cependant, prêté oreille à leurs préoccupations, de 14h30 jusqu’aux environs de 19h. Parlant au nom des habitants de la cité des 221 logements, deux membres influents du mouvement citoyen local, y déplorent l’absence d’une école primaire et d’une annexe de collège, en plus du blocage de leur route principale par un particulier, ayant construit une clinique juste à proximité de leurs immeubles. C’est la préoccupation, à quelques nuances près, des représentants du quartier Foes, où les enfants sont jusqu’à l’heure actuelle contraints aussi de parcourir, quotidiennement, plus de trois kilomètres pour acquérir le savoir. Les habitants de cette agglomération secondaire, qui prend continuellement de l’extension, réclament également l’aménagement d’une route vers les sites avoisinants de Tidjelabine. Montant eux aussi au créneau, les délégués de l’ancien site d’Alléliguia, où l’école primaire est également saturée, réclament la construction d’une annexe de l’état civil, l’éclairage des ruelles secondaires et surtout l’installation des ralentisseurs sur la route principale, où d’innombrables accidents mortels se sont produits, ces dernières années. Prenant longuement la parole, le représentant de la cité du 20 Août, communément appelée «Château d’eau», avait réitéré les préoccupations des familles concernées. Celles-ci souffrent, depuis plus de trois semaines, de la forte puanteur dégagée par les égouts situés en bas des immeubles. Leurs réclamations s’articulent autour de la mise en place d’un véritable plan d’assainissement des eaux usées, le bitumage de la rue principale du quartier, la peinture des façades et le ramassage régulier des ordures. » Nous avons moult fois attiré l’attention des autorités, à leur tête l’APC, notamment sur les dangers des maladies à transmission hydrique, mais nos requêtes sont restées sans suite », lancera-t-il à l’adresse du maire. Et ce fut l’instant choisi par un notable pour demander expressément à l’édile municipal de déposer sa démission, compte tenu des critiques formulées à son encontre par les représentants des quartiers de cette ville de l’ex-Rocher Noir, qui ne cesse de s’enlaidir. » Des saletés, aujourd’hui, partout, alors qu’elle était naguère un exemple de propreté », conclura un représentant de l’agglomération voisine de l’ex Figuier, posant lui aussi le problème du non nettoyage régulier des décharges publiques.
Salim Haddou
