Implanté à environ trois kilomètres des sièges de l’APC et de la daïra d’El-Kseur, le quartier Bonnor compte plus de 200 habitations. Ses habitants, venus des communes rurales environnantes notamment Ath-Djellil, Adekar, Toudja, Bouandas, Amizour et Timezrit, ne sont sollicités que lors des élections locales. Une fois les joutes électorales dépassées, aucun des élus que ce soit à l’APC ou à l’APW, ne daigne jeter un regard vers ce quartier. Toutes les promesses faites lors des campagnes électorales, deviennent caduques et de simples promesses populistes. Après plus d’un quart de siècle d’existence, ce village n’a bénéficié de l’État que d’une dizaine de lampadaires vétustes, de la réfection du réseau d’assainissement, des caniveaux de drainage des eaux pluviales, dont les travaux ont été bâclés, puisque le niveau des bordures est plus élevé par rapport à la chaussée. Toutes les autres commodités telles que l’électricité l’eau potable et l’ouverture de la route, menant vers le chef-lieu de la commune, ont été réalisées par les fonds propres des villageois, idem pour le gaz de ville. Toutes les démarches allant de l’élaboration du plan de masse jusqu’à l’obtention de l’enveloppe financière ont été l’œuvre de quelques jeunes du quartier, d’où l’ire de l’édile d’alors qui s’est trouvé devant le fait accompli. Pour constater la marginalisation, il suffit d’observer l’état de délabrement de la seule route desservant le village, longue de seulement 900 mètres. Une piste poussiéreuse et cahoteuse en été et qui se transforme en un immense bourbier en hiver, pour ne pas dire patinoire, qui, d’ailleurs, a causé trois renversement de véhicules, elle devient impraticable et pour les véhicules et pour les piétons. Cet état de la route pénalise énormément les habitants, puisque même les taxieurs refusent de s’y aventurer. À signaler le manque criard de lieux de loisir pour les jeunes, même pas un stade de proximité un seul café maure leur tient lieu de rencontre, pour les mordus d’internet, ils doivent s’y rendre jusqu’à Berchiche, avec tous les risques d’agression par les soulards et autres drogués. En effet, entre le village et le quartier l’agglomération de Berchiche, un tronçon de route d’environ 1 600 mètres est un véritable coupe gorge, fréquenté par des jeunes désœuvrés pour ne pas dire délinquants en grand nombre s’adonnant aux boissons alcoolisées et autres drogues, où même de jour il y a risque de s’aventurer, notamment pour la gente féminine et écoliers d’ailleurs, des jeunes filles ont été sauvées in extremis de tentative de kidnapping. À signaler qu’aucun wali n’a jamais mis les pieds à Bonnor, lors de sa visite, le wali sortant, Touhami Ahmed Hamou, a été «dupé» par les élus qui lui ont organisé une collation à l’embouchure de ladite piste pour l’empêcher de s’y rendre et de constater leur «négligence» de ce quartier. Pourtant, les habitants de ce village ne demandent que les plus élémentaires conditions de vie, le bitumage de l’artère principale desservant le quartier, l’entame par l’entrepreneur chargé du raccordement d’une vingtaine de foyers en électricité puisque le problème de l’assiette pour l’emplacement du poste du transformateur est acquise donc réglée, le raccordement internet pour le village, dont la liste des demandeurs était transmise aux services d’Algérie Télécom voilà plus d’une année. Tout l’espoir de la population réside dans la prise en charge et une visite inopinée de l’actuel wali de Béjaïa.
B. R.