Les travailleurs de la SOCERCA enfin indemnisés

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Les quatre-vingt-seize ex-travailleurs de l’unité carreaux de sol d’Amizour, SOCERCA, licenciés en Août de l’année 2014, viennent, enfin, d’arracher leurs droits d’indemnisation comme il a été stipulé dans les négociations ayant débouché sur la liquidation de la dite unité.

Ces anciens carreleurs, si l’on peut les nommer ainsi, n’ont pas à vrai dire perçu leurs dus que suite à une action de contestation. En effet, ces derniers ont tenu un rassemblement, jeudi dernier, devant le bâtiment abritant les locaux du trésor public de la wilaya de Béjaïa pour se faire entendre. «Nous avons été réconfortés par le travail ficelé par les services des Domaines qui ont, de sitôt, ficelé notre dossier pour que ce dernier soit égaré quelque part au niveau du trésor public. D’ailleurs, c’est pour cela que nous nous sommes mobilisés, jeudi dernier, pour réclamer le payement de nos indemnisations», dira un de ces travailleurs de la Socerca, satisfait de la décision prise par le trésorier, en procédant au virement des montants d’indemnisation comme fixés dans les clauses consignées sur le PV des négociations. En ce moment aussi, l’opération de liquidation des biens de la SOCERCA se poursuit et l’on a appris, en outre, que l’assiette de terrain aurait été acquise par les domaines. Avec ces dernières péripéties l’on peut dire que la saga de plusieurs années de cette société ayant connu des difficultés financières jusqu’à l’étranglement totale a pris fin jeudi. Les tentatives de redressement de la situation visant à sauver l’unité jadis florissante, de la faillite, ont toutes été vaines. Du coup, les travailleurs ont vécu des années sans salaires et la production est mise en arrêt avec des difficultés de faire écouler les stocks. En mars 2014, une décision de liquidation avait tombé tel un couperet mais demeurait, néanmoins, l’unique et dernière issue avec à la clef le licenciement des travailleurs et leur indemnisation. Une décision à contre cœur mais à raison, étant donné que ces ex-carreleurs laissés sans salaires depuis des années, ne pourraient que se contenter de ce montant d’indemnisation, sachant qu’il ne restait ni espoir ni alternative pour y remédier. Disons enfin qu’avec ces dernières péripéties, l’on vient de tourner la page, et définitivement, de la saga de plusieurs années et dont on se souviendrait surtout de la belle époque des années 80, durant laquelle la SOCERCA d’Amizour faisait parler d’elle à l’échelle nationale mais cela ne restera que dans l’histoire d’une unité d’une région.

Nadir Touati

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