L’activité marchande encombre

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Le chef-lieu d’Aït Yahia Moussa est dépourvu de marché, à l'exception de celui qui s'y tient tous les mardis.

Cela donne l’opportunité à des marchands de fruits et légumes qui, anarchiquement, installent leur marchandise n’importe où. Ainsi, certains d’entre eux ne trouvent de place que sur le pont qui relie les deux rives de ce chef-lieu. En plus des transporteurs qui garent leurs véhicules sur cet ouvrage, ces marchands ambulants squattent une grande partie. « Pour prendre ce pont, il faudra tout d’abord s’assurer qu’il n’est pas entièrement occupé des deux côtés. Vraiment, c’est un laxisme total. On ne sait pas si un jour, il y aura un service qui se chargera de régler la circulation aussi bien sur la route principale que sur ce pont », vociférera un camionneur transportant des matériaux de construction se dirigeant vers Tachtiouine. Effectivement, ces marchands sont là toute la journée à vendre leurs fruits et légumes causant parfois des embouteillages sur ce pont parce que certains passants n’hésitent pas, eux aussi, à gêner le passage des véhicules. Dans ce chef-lieu, faudra-t-il le signaler, il n’existe aucune structure commerciale, telle par exemple un marché de proximité qui accueillera toutes ces activités.  » Partout, on voit de tels marchés pousser comme des champignons, mais aussi, ce sont les marchands de fruits et légumes informels qui y pullulent. Au moins, leur fixer un lieu quelque part. Ce pont supporte beaucoup de poids. Un jour, il s’effondrerait d’autant plus que les pilleurs de sable avaient déjà creusé des cratères atteignant plus de deux mètres de profondeur », lancera cet autre usager de ce pont. Notons que dans cette municipalité il n’existe aucune structure de sécurité à l’exception du détachement militaire dont les missions sont bien connues de tous.  » Il faudrait que cette sûreté semi-urbaine, réalisée depuis plus de cinq ans et qui commence à se dégrader, soit mise en service. Sinon, l’anarchie se propagera encore plus. Chacun fait ce qu’il veut parce qu’il sait qu’il n’y a personne qui va l’en empêcher », dira un commerçant de ce chef-lieu. La mise en service de cette structure sécuritaire a été souvent, abordée par les responsables locaux, mais l’absence d’un célibatorium où seront hébergés les policiers fait défaut dans ce chef-lieu. Peut-être avec le déplacement du service de l’état civil vers le nouveau siège APC, qui ne tardera pas à se faire, une partie de cette structure sera affectée à ce corps et ce n’est qu’à cette condition que l’ordre sera rétabli dans ce petit centre urbain.

Amar Ouramdane

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