L’huile d’olive plus chère ?

Partager

Contrairement à certaines régions de la Kabylie où la campagne oléicole bat déjà son plein, la région de M’Chedallah et celle de Bechloul temporisent encore en attendant la mi-décembre pour retrouver leurs oliveraies respectives. Et avant cette date qui est, en général, respectée par la majorité de ces populations, les propriétaires des huileries se préparent d’ores et déjà pour que, au jour «j», leurs machines seront prêtes à recevoir le produit. Ainsi, cette phase de préparation qui se fait habituellement par un rodage des appareils à base de l’olive, a poussé ces agriculteurs à se déplacer vers d’autres régions lointaines pour acheter ce produit. C’est ce que nous avons constaté au niveau de certaines huileries du village Ighrem dans la commune d’Ahnif. Quand nous nous sommes rapprochés de l’un des propriétaires de ces petites industries, ce dernier nous apprend que ce produit a été ramené des régions de l’Ouest du pays et son utilisation est indispensable avant la mise en service de son unité de production. Interrogé sur le coût du produit, notre interlocuteur nous dira : «je l’ai payé cher, soit huit dinars algériens le quintal. Cette quantité en la transformant en liquide, ne dépassera pas les quatorze litres. Ce qui n’est pas le cas comparativement à l’an dernier où un quintal produisait une vingtaine de litres». Interrogé sur le prix que pourrait atteindre cette matière, notre source nous apprend que «le coût, estimé à sept cent dinars depuis l’an dernier, risque de connaitre une ascension eu égard au rendement qui risque d’enregistrer un déclin». En sus de cette baisse de production annoncée déjà les propriétaires des huileries font face également à d’autres difficultés qui freinent en quelque sorte leur activité. À en croire les propos de notre interlocuteur, la main d’œuvre constitue la difficulté majeure. «Imaginez bien que nous n’arrivons pas à trouver une main d’œuvre pour lancer l’activité. Nous sommes obligés, mes frères et moi, à rouvrir notre unité et assurer les travaux de nettoyage et de rodage. Beaucoup parmi les jeunes d’aujourd’hui préfèrent rester au chômage que de venir travailler dans les huileries. Tout cela ne pourra que compromettre l’activité et par ricochet, c’est la campagne en elle-même qui le sera.»

S.M

Partager