Le manque de pluie depuis maintenant presque sept mois a eu des conséquences négatives sur les réserves hydriques du barrage.
En effet, de loin déjà on aperçoit que ses bords se sont retirés de plusieurs mètres. Ce barrage d’une utilité capitale pour les maraîchers est un réceptacle des eaux pluviales des cours d’eau de la région. Il a été réalisé au début des années 80 dans le cadre de la révolution agraire. » C’est un atout pour les agriculteurs. Seulement, il est exploité anarchiquement quand on sait que son système d’irrigation par gravitation est entièrement détérioré et est devenu obsolète au fil des années. Donc, les maraîchers recourent à des motopompes. Il faudrait qu’une coopérative d’exploitants qui le prendrait en charge soit mise sur pied afin de rationner son eau », nous dira un maraîcher. Rappelons qu’à un moment donné son eau a été traitée sur place et a été pompée vers les villages du versant nord au chef-lieu. » Notre commune dispose aussi de retenues colinéaires. Leur entretien s’impose parce que certaines d’entre elles sont envasées. Et leur contenance est réduite par rapport à leur contenance initiale », nous signalera un habitant du côté d’El Mers. Pour un autre maraîcher, même les ouvrages servant de les alimenter en eaux pluviales, sont parfois obstrués par des détritus. L’autre problème soulevé par les maraîchers est leur sécurité. » Depuis leur mise en service, des dizaines de personnes y ont perdu leur vie. Nous attendons que les services concernés les clôturent et qu’ils nomment des agents pour les surveiller », poursuivra le deuxième interlocuteur. Aussi bien le barrage d’eau que ces retenues sont des atouts à mettre au bénéficie des fellahs de la région afin de développer au mieux leurs cultures si et seulement si des mesures urgentes sont prises par les responsables concernés. Dans cette localité dont les terres sont fortement productives, l’irrigation est le seul moyen pour le développement agricole. » Du moment que ces ouvrages hydrauliques existent, il vaudrait mieux les prendre en charge non seulement en les sécurisant, mais en les dotant d’équipements modernes qui éviteront tant d’aléas aux maraîchers. Il faudrait des équipements électriques et un nouveau système d’irrigation fiable parce que les maraîchers ne peuvent plus supporter toutes les charges, et ainsi faire payer ceux qui voudraient profiter de l’eau du barrage », conclura un responsable local. Cela étant, il est temps de s’occuper réellement de ces ouvrages agricoles afin de développer ce secteur au moment où tous les produits alimentaires sont importés de l’étranger moyennant beaucoup d’argent en monnaie forte.
Amar Ouramdane

