Le vol des olives est en passe de devenir un véritable fléau qui n’épargne aucune région des daïras de M’Chedallah et de Bechloul, à vocation oléicoles. En effets, des citoyens des quatre coins de la région et de la wilaya de Bouira font part d’une recrudescence des voleurs d’olives jamais égalée qui ont «repris du service» depuis le début du mois en cours et qui s’amplifient et s’en vont crescendo au fur et à mesure que les prix des olives cédées à l’heure actuelle à 50 DA/kg augmentent et qu’arrivent de nouveaux maquignons qui ne sont, en fait, que des receleurs dans ce créneau qui échappe à tout contrôle des services concernés. Ces derniers- pour la plupart- interviennent en rase campagne dans des lieux isolés loin des regards gênants, d’autre utilisent des véhicules utilitaires et s’en vont à la rencontre des voleurs et chacun y trouve son compte en toute impunité pour ne pas dire en toute sécurité. Passe encore quand c’est la récolte des pauvres paysans sur laquelle ces délinquants font main basse, mais leur technique pour récolter une bonne quantité rapidement sans se donner trop de mal ni s’exposer, consiste à utiliser de scies de marque japonaises aussi efficaces que des tronçonneuses pour couper les branches chargées d’olives et aller dans un coin discret recueillir les grains. Les maquignons qui interviennent dans cette filière sont soit des occasionnels qui revendent les olives acquis chez ces voleurs en tirant des bénéfices substantiels, soit des propriétaires des huileries, un cas devant lequel les pauvres propriétaires d’oliveraies sont impuissants d’autant plus que ces voleurs, selon plusieurs témoignages, agissent de nuits en bandes organisées, un cas de figure qui se réédite à chaque retour de la saison d’oléiculture sans que les organismes concernés n’y trouvent un moyen de neutraliser ces délinquants qui donnent des cauchemars aux malheureux pères de familles sans autres ressources que le produit de leurs oliveraies pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Oulaid soualah