Depuis des années, aussi bien les habitants, les commerçants que les autorités communales ne cessent de réclamer l'installation d'une structure de sécurité au chef-lieu Tighilt Bougueni.
À ce sujet, comme nous l’avions déjà rapporté dans ces mêmes colonnes, au moins trois actions de rue y ont été menées ces dernières années. En plus d’avoir décrété en novembre 2014, » M’Kira; ville morte », durant trois jours et en plus du sit-in observé le mois d’après dans l’enceinte du siège de la daïra de Tizi-Gheniff, de nombreuses correspondances ont été adressées aux services concernés. Il a été même décidé de donner la qualité de police judiciaire à deux gendarmes qui accompagneront les éléments de l’unité spéciale abritée par l’ancienne mairie en vue de mener des actions dans ce chef-lieu et dans les villages environnants surtout que des agressions et des vols ont été enregistrées et aussi d’instaurer un climat de sérénité au chef-lieu livré à lui même en l’absence de ces corps de sécurité. Cette fois-ci, on croit savoir que la décision d’implanter une brigade de gendarmerie se profile à l’horizon. En effet, selon une source proche de l’exécutif communal, l’ancien siège APC est en cours d’aménagement afin d’accueillir ce corps de sécurité tant souhaité par tout le monde. D’ailleurs, ce point a été évoqué mercredi dernier lors de la réunion qu’a tenue le wali de Tizi-Ouzou avec les comités de villages et les responsables des communes des deux daïras de Tizi-Gheniff et de Draâ El-Mizan par le maire lui même. Ce dernier a souhaité qu’une brigade de gendarmerie occupe ces locaux afin de remplir cette mission que les collectivités ne peuvent assurer aux citoyens. Tout de même, il faut dire que depuis que les gendarmes occupant l’ancienne mairie ont été sollicités, bien qu’ils ne constituent qu’une unité spéciale, ils se déploient parfois sur les axes routiers en dressant des barrages notamment au lieu-dit » les quatre chemins » notamment à la sortie des lycéens parce que cet endroit est connu pour être un lieu où se regroupent des délinquants de tout bord et où ceux-ci n’hésitent pas à suivre pas à pas les lycéennes. «Nous attendons que cette brigade soit mise en place. Elle nous soulagera parce que vraiment nous ne pouvons même pas laisser nos locaux commerciaux sans surveillance. Presque tous les commerçants dorment dans leurs boutiques», nous dira un membre de l’association des commerçants et des artisans de M’Kira.
Amar Ouramdane

