Une technique qui a démontré ses limites

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Une nouvelle technique de réparation et de rénovation des toitures en tuiles, notamment celles des écoles primaires et à moindre degré des CEM, laquelle consiste en leur revêtement à l’aide de feuilles en Paxalumin, un matériau composé d’un assemblage du papier aluminium et du goudron, a été introduite depuis ces cinq dernières années au niveau des communes de la daïra de M’Chedallah, pour stopper les infiltrations des eaux pluviales qui font des dégâts chaque hiver sur les infrastructures. Malheureusement, cette nouvelle technique a démontré ses limites et n’affiche aucune résistance aux agressions climatiques. Aucune de ces toitures revêtues à l’aide de ce matériau n’a résisté plus d’une année. Elles affichent toutes une usure progressive avec des lambeaux qui se détachent et qui s’effritent rapidement. Ce qui n’empêchera pas pour autant les gestionnaires de ces infrastructures scolaires de continuer à l’utiliser. Cette nouvelle technique qui consiste à poser les plaques de Paxalumin assemblées au chalumeau directement sur les tuiles, n’est d’aucune efficacité d’autant plus que les toitures en tuiles réalisées en charpente inclinée accélèrent sa dégradation à l’inverse de celles en dalles plates usées et fissurées sur lesquelles ce matériau affiche plus d’efficacité et plus de résistance. Reste à savoir si le Paxalumin ne convient pas dans ces régions au climat variable avec des éléments naturels exceptionnellement rudes et violents, avec des tempêtes en série de pluie, de neige, de vent, ou ce sont les opérateurs qui y interviennent qui ne maîtrisent pas cette nouvelle technique. Toujours est-il qu’aucune toiture réparée par ce procédé n’a résisté plus d’une année et les choses reviennent comme avant : infiltrations des eaux pluviales, reprise des dégradations notamment au niveau des infrastructures scolaires implantées dans les communes de haute montagne.

Oulaid Soualah

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