Le ministre de l’Education, Boubekeur Benbouzid, interpellé sur la menace brandie par la Coordination de l’intersyndicale qui a décrété une autre grève pour les 19, 20 et 21 février prochains, a déclaré : « Je n’ai rien à ajouter, le chef du gouvernement a tranché quant à la question relative à l’augmentation des salaires ». Intervenu à l’occasion de l’ouverture d’une session de formation inscrite dans le cadre du projet d’appui à la réforme du système éducatif Meda II, dont l’Algérie a bénéficié de 19 millions d’euros, le ministre a indiqué que « l’affaire est déjà tranchée ». Revenant à l’ordre du jour, le premier responsable du secteur a une fois de plus critiqué la gestion de plusieurs établissements scolaires. Il a même qualifié celle-ci de caduque. Une raison pour laquelle, son département a initié dans le cadre de Meda II une formation qui s’étalera jusqu’au premier février 2006 au profit des secrétaires généraux des directions de l’éducation. L’objectif assigné à cette action est, dira le ministre, la mise à niveau de la gestion des établissements scolaires. Celle-ci devra, plaidera Benbouzid, s’adapter aux nouvelles exigences du système. Et d’ajouter que » la formation des secrétaires généraux est quelque chose de nouveau, car dans chaque wilaya nous mettrons en place un secrétaire général pour coordonner les activités des chefs de service en collaboration directe avec les directeurs de l’éducation « . Dans le même ordre d’idée, le ministre a souligné qu’ » on ne peut pas accepter un système éducatif qui produit l’échec « , avant d’ajouter que « chaque mois nous enregistrons un problème dans un établissement et les causes reviennent toujours au non-payement des salaires, ce qui me pousse à dire que ce n’est pas l’administration centrale qui réglera les problèmes des établissements scolaires, pour cela nous avons installé un secrétaire général pour la gestion de chaque wilaya. » Sur le même ton, le ministre a mis en garde ses gestionnaires quant à toute éventuelle dérive.
B. Nawel