»Je démissionne ! »

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La Dépêche de Kabylie : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à démissionner ?ll Rabah Rezzoug : Il y a d’abord un manque flagrant de moyens financiers. Le club croule sous des dettes antérieures à notre exercice sous l’indifférence des autorités locales. Le club a fini par être lâché par ses supporters les plus fervents. Faute d’argent et de soutien, tout le monde est démobilisé.

Avant votre démission, le club a déjà enregistré celle de nombreux dirigeants. Qu’en dites-vous ?ll On avant pris la décision de remettre notre démission collective, malheureusement, il fallait que le club poursuive la compétition et notre départ l’aurait mis dans une impasse. Nous sommes conscients de notre devoir, c’est pour cela que j’ai temporisé. L’ambiance est de plus en plus hostile au point où des dirigeants pères de famille sont traînés dans la boue. C’est invivable, trop c’est trop !

Quelles sont vos meilleures réalisations durant ces neuf mois ?ll L’USMDBK est aujourd’hui forte de neuf sections sportives et compte plus de mille athlètes dont un grand nombre évolue à un haut niveau. Ce n’est pas avec une broutille qu’on peut gérer la compétition et encore moins exiger des résultats immédiats. Notre programme visait à structurer le club et à le doter de moyens matériels tels un siège, une cafétéria, un restaurant et des comités de supporters et d’anciennes gloires. Malheureusement, nous avons prêché dans un désert.

Pourquoi ne pas continuer votre exercice jusqu’à la fin de la saison sportive ?ll Quand un club est, faute d’argent, dans l’incapacité de restaurer ou de déplacer ses athlètes, quelle est son utilité ? Nous avons alerté les autorités locales depuis trois mois mais personne ne nous a prêté attention.

Que devient le club ?ll Ce n’est pas de gaîté de cœur que je laisse le club qui m’est très cher dans cette situation. J’ai assumé ma responsabilité en mon âme et conscience. J’ai donné le meilleur de moi-même mais qui sait ? Peut être que notre départ peut s’avérer salutaire pour le club ? Maintenant, c’est aux enfants du club de réagir !

Entretient réalisé par Tayeb Bouamar

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