Les corps communs et ouvriers professionnels montent au créneau

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Réunis dernièrement sous l’égide du bureau de wilaya de l’UGTA pour «étudier et évaluer leur situation socioprofessionnelle», les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de prévention et de sécurité du secteur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa ont exprimé leur indignation quant au mépris affiché par la tutelle à leur encontre. N’ayant constaté aucun changement dans leur situation socioprofessionnelle, malgré les multiples promesses des pouvoirs publics, cette catégorie de travailleurs est montée au créneau pour dénoncer sa marginalisation par le gouvernement, dont la dernière mesure est la défalcation de 300 DA des allocations familiales. «Pourquoi le gouvernement n’applique-t-il pas d’abord sa politique d’austérité sur les hauts cadres de l’Etat (…), et consacre ainsi le principe de l’égalité dans la grille des salaires, en confortant le pouvoir d’achat de notre catégorie», s’est indignée la Swccope, affilée à l’UGTA, dans un communiqué rendu public. Par ailleurs, ces travailleurs de l’éducation ne comprennent pas comment la tutelle évoque le projet de l’élaboration d’un «code de déontologie», «alors qu’elle refuse de prendre en charge nos préoccupations». Ces protestataires affirment dans leur déclaration qu’un code de déontologie est impossible «sans l’intégration des CC, OP, agents de prévention et de sécurité dans le décret 08-315, complétant et modifiant le décret 12-240, avec la révision du régime indemnitaire de cette catégorie et l’octroi de toutes les autres primes avec un effet rétroactif à partir de janvier 2008». En outre, cette catégorie de travailleurs, qui se considère comme le parent pauvre du secteur de l’éducation, réclame «l’annulation de l’article 19 de l’ordonnance 06-03 du 15 juillet 2006 et la régularisation de tous les contractuels dans des postes permanents». Cet article, selon ces protestataires, a consacré la paupérisation et les garde dans la précarité. Dans ce sillage, la section de wilaya des CC, OP et des agents de prévention et de sécurité du secteur éducatif exige «l’octroi, de nouveau, de la prime de responsabilité annulée trois mois seulement après son instauration en 2009». Des mouvements de grève et de protestation ne sont pas à écarter par ces travailleurs de l’éducation pour «arracher leurs droits».

B.S.

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