Le projet de gaz de ville tourne au ralenti

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Ighram figure parmi les circonscriptions additivement programmées pour être raccordées au réseau du gaz naturel. La première tranche de ce projet, qui a étrenné sa phase de réalisation depuis l’année 2014, se propose d’alimenter près de 40% de la population, nous fait-on savoir. Deux entreprises ont été affectées pour prendre en charge l’exécution des travaux, indique-t-on. Une entreprise a été chargée du secteur recouvrant le chef-lieu de commune et les quartiers périphériques. Les travaux avancent sans couacs, assure-t-on. En revanche, la situation est beaucoup moins engageante pour ce qui est du raccordement des villages intégrés dans ce projets, à l’image d’Irsen, Adassi ou encore Laâzib. «L’entreprise chargée des travaux est défaillante», fait remarquer le premier magistrat de la commune, qui déplore l’énorme retard accusé par cette partie du projet. Il est de même, d’ailleurs, de la 2e tranche de ce projet sectoriel, laquelle prévoit l’extension du gaz pour alimenter les autres localités et villages de la commune. «Quatre entreprises ont signé des contrats avec le maitre de l’ouvrage, depuis le mois de mai 2015. Néanmoins, jusqu’au jour d’aujourd’hui, aucun piquetage n’a encore été réalisé», déclare l’édile communal. La population d’Ighram, qui rêve depuis des lustres de jouir des bienfaits de ce combustible moderne, est mise sur le gril par tant de retard et de défection. «Nous avons caressé l’espoir du gaz à portée de main, avant que l’hiver ne déchaine ses rigueurs. Hélas, au rythme où vont les travaux, nous sommes obligés de déchanter et de prendre notre mal en patience», glapit un septuagénaire du village Hellil. Plus stoïque, un autre citoyen du village Irsen dira que «nous avons enduré tant de souffrances des décennies durant. La seule perspective de disposer du gaz naturel dans nos chaumière, même avec une ou deux années de retard, nous donne la force de tenir».

N. Maouche

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