Iaâllalen interpelle les autorités

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Dans un rapport adressé au wali de Tizi-Ouzou, au chef de daïra de Draâ-El-Mizan et au maire de leur commune, les membres du comité du village Iaâllalen sont revenus sur plusieurs manques dont souffre la population.

Au chapitre des travaux publics, ils rappellent à ces responsables que la réalisation du viaduc promis pour remplacer les tronçons de la RN25 et du CW128 intégrés dans la superficie du barrage de Souk N’Tletta, ne voit pas le jour. «Malgré les engagements des pouvoirs publics relatifs à la réalisation du viaduc au barrage de Souk N’Tletta, ainsi que les déviations de la RN25 et du CW128, le projet demeure au stade de l’étude. À cet effet, nous vous rappelons la nécessité de la réalisation de celui-ci qui sera d’un intérêt considérable au désenclavement de notre région», lit-on dans ce document qui est aussi une demande d’audience formulée au wali en date du premier novembre. Le président dudit comité M. Sadani Boussad, qui nous a remis une copie du rapport nous apprend que toute la population de ce versant est inquiète à ce sujet. «Pour le moment, nous ne savons pas encore qui prendra en charge ce viaduc. Est-ce l’hydraulique? Est-ce l’agence nationale des barrages ou encore est-ce les travaux publics? Nous n’avons encore aucune réponse à ce sujet», s’interroge notre interlocuteur. Par ailleurs, le même représentant du village Iâllalen ne voit aucune solution pour dévier la circulation au cas où cet ouvrage n’était pas livré au même temps que le barrage d’eau. «Nous ne savons pas encore que faire si ce viaduc ne voit pas le jour. Avec l’austérité annoncée ici et là nous avons peur que ce projet ne soit annulé», enchaîne le même représentant. Dans le même registre, le représentant d’Iâllalen relève l’état délabré du chemin intercommunal qui relie la grappe des villages allant de leur localité jusqu’à Draâ-El-Mizan en passant par Ath Mouh Kaci et par Agouni Ahcène jusqu’à Draâ Sachem. «C’est un chemin laissé à l’abandon depuis le début des années 90 juste après l’avènement du terrorisme. Maintenant que la paix est revenue, je ne vois pas pourquoi ce chemin n’est pas programmé pour être bitumé», note, dans son intervention, M. Sadani Boussad. «En date du 22 mars 2013, nous avons adressé une requête relative à ce réseau routier afin qu’il soit pris en charge par les services concernés. À ce jour, aucune suite n’a été donnée. En plus, nous avons constaté que notre APC et les APC voisines à savoir Draâ-El-Mizan et Aïn Zaouia se désintéressent totalement de son devenir malgré son intérêt pour les populations de ces communes. Pour cela, nous vous demandons d’user de vos prérogatives pour remédier à cette situation», signalent les membres du comité à l’intention du wali. À ce sujet, profitant de la réunion organisée par le wali, mercredi dernier, devant les maires et les comités de villages à Draâ-El-Mizan, M. Said Bougheda, en sa qualité de maire, reconnaît que la direction des travaux publics a fait des efforts en accordant à sa commune cinq mille cinq cents mètres linéaires de bitume, mais toutefois, il l’interpelle à songer à prendre en charge ce chemin intercommunal qui est non seulement un raccourci pour les habitants afin de regagner le chef-lieu de daïra, mais aussi, pour désenclaver entièrement ces villages. «Les habitants, par exemple d’Ath Mouh Kaci, doivent payer des frais supplémentaires quand ils transitent par Maâmar alors qu’ils ne feront que six kilomètres au lieu d’une quinzaine», nous explique un membre du comité de village d’Ath Mouh Kaci. Certainement, le message est passé parce que le directeur de la DTP a bien noté cette intervention.

Amar Ouramdane

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