Rappelons dans cette optique que le bilan dressé par la subdivision de l’agriculture de M’Chedallah fait état d’une production de 1 million 300 000 litres d’huile d’olive durant la saison écoulée, sachant que la subdivision de M’Chedellah englobe dans sa circonscription 4 communes, à savoir Aghbalou, Chorfa, Saharidj et M’Chedallah qui réunissent globalement 292 575 hectares de surface agricole utile dont 2 787 hectares productives (oliviers).
La production en olives était estimée à 55.740 quintaux triturés. Il a été obtenu 10.033 hectolitres selon un calcul basé sur une moyenne de 18 litres/quintal. La campagne étant démarrée en octobre, le rendement est estimé à 13 litres par quintal minimum et boucle en mars avec un rendement de 25 litres au quintal maximum. À noter qu’environ 55% de ces surfaces utiles productives ne sont pas irriguées et que leur rendement dépend de la période et du taux de pluviométrie mais aussi conditionné par l’entretien des oliveraies. Sur le volet qualité M. Meziani, un oléiculteur de M’Chedallah qui a confié un échantillon de sa récolte à un laboratoire d’analyse de la qualité domicilié à Hagui, dans la commune d’El Adjiba, s’est vu remettre un bulletin d’analyse physico-chimique dont la conclusion est : huile d’olive vierge extra, avec un taux d’acidité de 0.3%. Elle a été classée meilleure qualité à l’échelle nationale sinon internationale, comme nous le verrons plus loin. Le bulletin est daté du 10/03/2011, ce qui démontre de manière scientifique que l’huile de M’Chedallah se maintient toujours sur la plus haute marche du podium en matière de classification sur le volet qualité ce qui n’est pas étonnant quand on sait que c’est Achemlal qui est cultivé dans toute la région.
Une huile de bonne qualité attend labellisation
Autre preuve et de taille: nous nous sommes procurés la copie d’une attestation de distinction délivrée par un juré à Paris à M. Chibane, oléiculteur producteur à Chorfa depuis 1880, lors d’un concours international dans cette ville où il a participé avec un échantillon d’huile d’olive vierge et décroché la médaille d’or et celle d’argent en…1939. Sa deuxième distinction est la médaille du mérite agricole, qu’il a arrachée toujours à Paris et haut la main en 1952. Ces deux indiscutables exemples soulignent de manière claire que l’huile d’olive de M’Chedallah était et restera d’une meilleure qualité. Malheureusement, à ce jour, les nombreux dossiers de sa labellisation se heurtent à un intriguant blocage. Le dernier en date est celui ficelé en 2009 par l’institut national des recherches agronomes (INRA), qui a effectué un travail dans ce sens supervisé par un représentant du ministère de l’Agriculture en collaboration avec plusieurs oléiculteurs de la région de M’Chedallah. Aux dernières nouvelles, ce dossier serait sur le bureau du ministre de l’Agriculture. Reste à espérer maintenant qu’il ne subira pas le même sort que les précédents. À souligner pour conclure que s’il y a bien une richesse en mesure de tirer cette région de la précarité et de la misère, c’est sans aucun doute l’olivier, sachant que 80 % des familles possèdent des oliveraies.
Oulaid Soualah

