Une effervescence fort apparente s’est emparée, depuis la deuxième semaine du mois en cours, des propriétaires des huileries qui se sont lancés dans les préparatifs de la trituration, en passant en revue le matériel en parallèle à l’indispensable curage des rouages, l’engrenage des machines, le nettoyage des cuves citernes et bassins mais aussi le recrutement de la main d’œuvre qui se fait de plus en plus rare. Pourtant, cette filière a enregistré une véritable explosion ces dix dernières années avec la récente arrivée de plusieurs autres nouveaux oléiculteurs qui a abouti sur une concurrence féroce dans ce créneau. Les premiers préparatifs consistent à nettoyer et réaménager les aires de stockages des olives que ramènent les propriétaire d’oliveraies chaque fin de journée, pour les déposer dans ces aires de stockage en attendant la fin de l’opération du ramassage, avant de passer à l’étape suivante qui est la trituration. Aussi, les olives de chaque propriétaire sont déposées soit en vrac directement au sol ou dans des sacs en jute ; il est indiqué le nom du propriétaire sur une plaque ou une feuille en carton accrochée sur un bout de roseau. Les propriétaires de huileries, en plus de réserver une place à chacun des agriculteurs, doivent aussi protéger cette récolte en aménageant une clôture autour de l’aire de stockage tout en éclairant suffisamment l’endroit, et engager des gardiens H24 pour dissuader les voleurs qui rôdent autour de ces huileries durant toute la durée de la saison oléicole. En parallèle à ces préparatifs, les oléiculteurs se lancent dans la prospection pour attirer la clientèle, allant jusqu’à offrir des filets à récoltes, des sacs d’emballage en jute en plus d’assurer chaque fin de journée le transport entre l’oliveraie et l’aire de stockage de la quantité ramassée. D’autres se lancent dans la propagande des techniques de trituration et la qualité de l’huile en ventant leurs expérience et maîtrise des meilleurs techniques d’écrasement en avançant discrètement le taux des prélèvements à titre d’honoraires pour faire face à cette concurrence acharnée. Les oléiculteurs qui ont chacun une oliveraie, pour démontrer leur bonne foi, commencent par la trituration de leur propre récolte qui contribue à finaliser l’opération du nettoyage des machines et les nombreux mécanismes qui les composent. Notons enfin que le taux du prélèvement sur la récolte à titre d’honoraire est entre le 1/5ème et 1/6ème de la récolte. Dans la wilaya de Béjaïa, la plupart des propriétaires des huileries perçoivent leurs honoraires en argent.
O.S