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Une troupe théâtrale sans espaces pour ses répétitions

Les membres de l’association culturelle de promotion et loisir des jeunes, agréé depuis plus de deux ans, nous ont approchés, vendredi dernier, pour faire part de leur désarroi face à leur omission par les autorités locales, notamment l’APC. Cette dernière s’est carrément détournée d’eux, selon plusieurs membres du bureau de cette association, qui donnent comme exemple, les difficultés rencontrées pour les indispensables répétitions de leur pièce théâtrale titrée «Thaburth N’djerdjer». En effet, une demande d’autorisation d’utiliser la salle des conférences d’akham l’aarch, à laquelle a été annexé le programme et les horaires de cette activité a été introduite et a reçu l’avale du maire, mais voila que le gardien a décidé autrement, selon nos interlocuteurs, qui ne décolèrent pas du fait qu’il ferme la porte de ce local légalement mis à leur disposition et disparait dans la nature. Le fait suivant à l’origine de la colère de cette jeunesse, animée d’une volonté fort apparente de créer de l’animation dans ce coin perdu, est l’état de dégradation fort avancée de la salle polyvalente dont l’eau et l’électricité sont coupés, ajouté à toutes sorte d’immondices laissés derrières eux par des jeunes désœuvrés qui l’occupent anarchiquement, ce qui rend ce local inutilisable dans son état actuel. Le même constat est fait à propos de la maison de jeunes inaugurée en grandes fanfares, l’année passée, mais non raccordé à l’électricité et l’AEP.

Cette maison de jeunes n’est pas opérationnelle et n’offre aucune des indispensables commodités pour une quelconque activité à caractère culturel.

Les comédiens de cette troupe SDF, au nombre de 15, affirment qu’ils font les répétitions en plein air par beau temps. Un bénévole a mis à leur disposition un garage exigu au quartier des 60 logements pour répéter durant les perturbations climatiques. Le président de l’association, le comédien Da Moh, qui s’est fait une solide réputation dans l’ancienne troupe théâtrale Tikedjdit de la même localité pense qu’il y a une volonté délibérée de briser cette nouvelle dynamique du fait que l’association a mis aussi sur pied une école de musique et une chorale mixte.

Il fait appel aux hautes autorités de la wilaya pour intervenir et mettre un terme à ce mépris, dont ils sont victimes et qui est contradictoire aux discours officiels à l’égard des jeunes en général et le mouvement associatif en particulier.

Oulaid Soualah

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