Une conférence sur le sida a été organisée, avant-hier à la Maison de la culture de Bouira, à l’intention des imans. Le docteur Ramadan Fawzi, pharmacien et biologiste à l’hôpital Qatar, à Alger, a commencé son intervention par la définition de ce mal étrange apparu en 1983 au Congo Brazzaville d’abord, puis dans les trois grandes villes américaines, Las Vegas, New York et Los Angeles, avant de gagner l’Europe, via l’Angleterre, puis l’Australie. Le conférencier a commencé à distinguer quatre être infiniment petits : les bactéries, les parasites, les champignons observables au microscope ordinaires et les virus dont la présence ne peut être mise en évidence que par le microscope. Concernant le sida, il a expliqué que c’est le singe (gorille et macaque) qui en a été le vecteur et que cet agent transmis à l’homme dans des conditions qui ne sont pas tout à fait éclaircies, quatre théories s’affrontant à cet sujet, la voie sexuelle étant privilégie. Par le biais de projection de diapositifs, il a montré comment le VIH s’introduit par effraction dans la cellule, neutralise son chromosome qu’il sectionne en deux et fabrique ses enzymes à foison qui lui permettent de fabriquer des milliers d’autres VIH. Il a fait alors savoir que le virus ne tue pas. Ce qui tue, selon lui, ce sont les maladies auxquelles le patient est confronté. Privé de son système immunitaire, le malade est sans défense contre elles. Le sida provoque 8 000 décès par jour dans le monde, 95% des séropositifs sont recensés dans les pays en voie de développement, alors que 4% d’entre eux reçoivent seulement un traitement antiviral, selon le docteur Ramadan. Il souligne, à cet effet, que l’Afrique reste le continent le plus exposé à ce fléau, plus meurtrier encore que le cancer, car il n’existe aucun vaccin et aucun traitement efficace à ce stade de la recherche. Il y aurait, d’après les chiffres fournis à ce propos, 28,8 millions de personnes atteintes de sida en Afrique en 2001, dont seules 300 000 bénéficient d’un traitement antirétroviral. Sur le même continent, le mal aurait emporté la même année, 2,2 millions de personnes. La moitié des victimes seraient âgées entre 15 et 24 ans. Actuellement, ils seraient 12 millions de jeunes porteurs du virus avec une moyenne de 6 000 jeunes contaminés par jour. Une étude citée par le conférencier prévoit la mort de 68 millions de personnes par le sida entre 2000 et 2030 dans les 45 pays les plus touchés par cette pandémie. Il serait 34,2 millions porteurs du virus mais vivent avec leur mal grâce à un meilleur traitement, selon une conférence qui s’est tenue jeudi 19 juillet 2012 à New York, et qui s’est poursuivie jusqu’au 27. En revanche, les mêmes statistiques montrent qu’en 2011, quelque 1,5 million de patients étaient morts de maladies liées au sida. La tuberculose aurait tué 1,2 million dans la seule Afrique subsaharienne. Ce chiffre, cependant, est en baisse dans une proportion de 22% par rapport à 2005, où 1,8 million de décès ont été enregistrés. En Asie de l’est, ce sont 300 000 décès, en Europe de l’est et l’Asie centrale, 90 000 décès. Ce dernier chiffre est six fois plus par rapport aux dix dernières années, alors que celui concernant l’Asie de l’est est donné stable. Celui de l’Afrique du nord et du proche Orient, il est de 25 000, en baisse de 78,5% par rapport à 2001. Le mode de transmission du virus a également été abordé lors de cette conférence. En 2011, aux États Unis, les rapports sexuels représentent 58%, les drogues 25%, l’adultère 8% et les contaminations d’origines inconnues 8%. En 2012, à l’échelle mondiale, les rapports sexuels occupent 72%, la drogue 8%, les transmissions d’origines inconnues 8%. La conférence a permis de montrer aussi quelques cas de maladies liées au VIH et les étapes rapides de déchéance humaine auxquelles ce fléau entraine rapidement : plaies pustuleuses, maigreur effrayante, abattement physique et moral qui pousse vite à l’alitement. Ce fut l’occasion pour le conférencier de fustiger la décadence de la civilisation européenne qui encourage la zoophilie, (diapositives montrant une fille américaine se mariant avec un âne, un citoyen américain promenant dans les rues une mule en robe blanche, la mariée quadrupède) et le mariage gay. Considérant l’importance du mal qui ne cesse de s’étendre, le conférencier a parlé des 3 ou 4 cas de sida qui arrive par jour au niveau de son hôpital et le rôle de l’imam dans la société. Il a exhorté ces derniers a usé de toute leur influence pour sensibiliser les populations autour de ce danger public. Le conférencier avait, tout au long de son intervention, axé cette dernière sur les avertissements contenus dans le Coran contre les ravages de ces maladies sexuellement transmissibles.
Aziz Bey