Un énième coup dur vient d'être asséné par les forces combinées de sécurité aux sériâtes islamistes irréductibles, à l'Est de Boumerdès.
Pas moins de quatre terroristes y ont été blessés, avant-hier lundi, par une patrouille militaire qui avait découvert, dans la soirée de la même journée, 16 quintaux d’explosifs. Les brigades locales de sécurité s’étaient redéployées, a-t-on précisé dans un lieu-dit, non loin de Sidi Daoud, où sept casemates ont été encore détruites il y a plus d’un mois. Guidée par un repenti et un autre terroriste récemment capturé dans cette contrée, l’armée y avait localisé il y a quelques jours, des éléments d’un autre groupuscule sanguinaire. Ce piémont, relevant du vaste maquis de Ghzerwal, fut de nouveau, lundi dernier, le théâtre d’un violent accrochage au cours duquel pas moins de quatre sanguinaires ont été mortellement blessés. Certaines sources laissent entendre que deux d’entre eux ont été juste après capturés. En fin d’après-midi d’avant-hier lundi, un communiqué du ministère de la Défense nationale avait donné cette information: » dans le cadre de la lutte anti-terroriste, et en exploitant des informations, un détachement de l’armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Boumerdès / 1ère région militaire, le soir de ce lundi 30/ 11/2015, a découvert seize (16) quintaux d’explosifs dans la région de Sidi Daoud et l’opération est en cours ». L’armée sait donc pertinemment, au vu de cet important arsenal de guerre, heureusement récupéré qu’elle vient d’effectuer la première étape de la mise en échec d’une énième tentative des sériâtes de l’ancienne phalange sanguinaire d’El Ansar. Profitant des reliefs accidenté des zones de la Kabylie, anciennes bases de repli du GIA dans les années 1990, ces groupuscules islamistes multiplient l’aménagement des casemates, dont certaines leur servent d’entrepôts d’engins explosifs, pour s’y regrouper et se redéployer. Mais, étant toujours sur le qui-vive, les forces combinées de sécurité contrecarrent, à chaque fois, leurs projets diaboliques, comme ce fut encore au début de cette semaine du côté d’Aghribs, où deux terroristes ont été anéantis et 16 casemates détruites.
Exploitant également les renseignements d’une récente reddition à Cap Djinet, les brigades de la police judiciaire ont rapidement mené au cours de la semaine dernière, des rafles dans diverses localités environnantes. Pas moins d’une vingtaine de suspects de l’ex-GSPC ont été ainsi, interpellés depuis une semaine, particulièrement à Sidi Daoud, Baghlia, Dellys et plus loin encore vers l’Est, près de Tigzirt. Les brigades sécuritaires concernées activent, encore, méthodiquement, dans cette partie de la Kabylie maritime pour démasquer et démanteler d’autres filières de l’islamisme armé. Il y a deux mois, pour rappel, les forces de l’ordre avaient, toujours dans la même contrée, procédé à l’arrestation au total d’une trentaine d’individus, dont la plupart étaient chargés de fournir à leurs acolytes des maquis des renseignements sur les personnes ou institutions ciblées. La nébuleuse sanguinaire locale tente encore de tisser des réseaux ici et là tout en s’appuyant sur leurs anciens relais, en combinant prêches religieux et appât d’argent, face à des jeunes égarés ou très faibles de personnalité.
Mais, de telles actions de subversion islamiste seront, à chaque fois, déjouées, par l’armée qui renforce continuellement ses mesures de surveillance des différents coins suspects, particulièrement dans cette wilaya, où elle a éliminé depuis janvier dernier, pas moins de 25 terroristes.
Salim Haddou