Un hôpital pour la daïra des Ouacifs constitue une urgence pour la population locale. Le P/APC de la localité, M. Rahmane Mourad, que nous avons rencontré dernièrement, partage le même avis.
Pour lui, un centre hospitalier pour la localité constitue une nécessité absolue pour la population locale. «La circonscription d’Ouacif souffre péniblement d’un déficit en termes de prestations sanitaires, d’où la nécessité d’un hôpital pour la contrée», nous dira-t-il. À cause de ce déficit, la population locale est toujours en quête permanente de soins d’urgence et de qualité surtout en termes de prestations médicales spécialisées, entre autres la médicochirurgie, la cardiologie et l’oncologie. Néanmoins, même si la localité dispose d’une polyclinique, toutefois, cela reste grandement insuffisant. Ceci est pour cause, d’une part, du manque de prestations médicales spécialisées au niveau de cette structure sanitaire ; et de la densité de la population qui s’est accrue ces dernières années, d’autre part. C’est dans cette optique que le wali de Tizi-Ouzou a été interpellé lors de sa dernière visité dans la région, et par le P/APC et par les citoyens d’Ouacif quant à l’amélioration du secteur de la santé dans la circonscription. À cet effet, le wali a instruit les responsables concernés à procéder à l’extension de la polyclinique de la localité plus précisément au niveau du pavillon des urgences de cette structure sanitaire. Le P/APC ainsi que les citoyens d’Ouacif ont jugé que cela est insuffisant au vu de l’éloignement et de l’isolement de la commune, d’où ils ont réitéré leur revendication principale au wali, en l’occurrence la réalisation d’un hôpital au profit de toute la population de la circonscription d’Ouacif, également au profit des localités environnantes de la région Sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est l’éloignement de cette localité et son isolement qui confèrent un caractère urgent quant à la nécessité de réaliser un hôpital dans cette contrée. La circonscription abrite en son sein une population de plus de 30 000 âmes ; elle est située à une quarantaine de kms au Sud de la ville de Tizi-Ouzou. De ce fait, les riverains souffrent beaucoup plus en saison hivernale, quand les patients se trouvent dans la nécessité d’être admis au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou. Le blocage de la route reliant la ville d’Ouacif à celle de Tizi-Ouzou en période des grandes chutes de neige, accentue la souffrance des patients en raison de l’impossibilité d’évacuation de ces derniers vers le CHU de Tizi-Ouzou. Et ce sont les personnes âgées, souffrant pour la plupart d’entre eux de maladies chroniques, telles le diabète et l’hypertension artérielle,… qui subissent les aléas de ce déficit, en raison de la récurrence de leurs consultations médicales. Le manque de prestations médicales spécialisées est donc susceptible d’engendrer des décès parmi les personnes âgées, en raison de l’éloignement du CHU de Tizi-Ouzou et des blocages des routes en saison hivernale, à cause notamment de la poudreuse. Aussi, la localité se trouve confrontée à un manque criant en termes de médecins spécialistes privés, entre autres les ophtalmologues, cardiologues ou gynécologues. Un état de fait qui oblige les riverains de faire plusieurs navettes entre Ouacif et la ville de Tizi-Ouzou, soit pour ‘’arracher’’ un rendez-vous ou pour une consultation médicale. C’est de ce constat que le P/APC d’Ouacif a exprimé la réalisation impérative d’un hôpital dans la localité. Pour lui, la région Est de la wilaya de Tizi-Ouzou dispose déjà de son propre hôpital, à savoir celui d’Azazga, ainsi que pour la région Ouest qui est celui de Drâa El-Mizan ; d’où la nécessité d’un autre hôpital pour la région Sud, à Ouacif. Car, il s’agit là d’une répartition équitable d’infrastructures sanitaires sur tout le territoire de la wilaya.
50 logements locatifs publics pour 2 000 prétendants
De même, le P/APC d’Ouacif, M. Rahmane Mourad, a affirmé dans ce sillage, que la municipalité est grandement lésée dans le secteur du logement. Pour lui, il y a seulement 50 logements locatifs publics qui seront disponibles, une fois achevés, pour une demande de près de 2 000 postulants. «C’est une disproportion des plus frappantes. Comment se fait-il qu’ils nous octroient ce quota de logements, alors qu’ils savent que la demande des prétendants en est exponentielle ?», s’interroge notre interlocuteur. Pour lui, il faut que les autorités concernées reconsidèrent ce quota afin qu’il soit en phase, à la fois, à la proportion des prétendants et à la densité de la population. De ce constat, il a été question aussi du manque de projets structurants pour Ouacif. Pour lui, la localité souffre d’un sous-développement criant comparativement à d’autres localités, comme à titre illustratif celles d’Azazga, Fréha, Boghni ou Ouadhias. D’où l’impératif, selon lui, d’une dynamique de développement pour cette contrée de la région Sud de la wilaya.
Une Maison de la culture pour Ouacif
Dans l’optique des projets inscrits pour la municipalité d’Ouacif, le P/APC de cette localité nous a informés de l’inscription de celui inhérent à la réalisation d’une annexe de la Maison de la culture. «Ce projet est inscrit pour réalisation. Il s’agit d’une annexe de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou qui sera implantée dans la localité d’Ouacif. Même si sa réalisation prendra sûrement du temps, mais, il s’agit là d’un acquis pour la région», nous dira notre orateur. À cet effet, cette Maison de la culture, une fois réalisée, sera d’une grande utilité pour les jeunes de toute la circonscription. Bien plus, elle boostera l’activité culturelle à Ouacif, extirpera notamment la jeunesse locale de l’oisiveté car cette frange n’a que le football comme refuge.
Rachid B.