Depuis que la décision ministérielle n° 1246 du 21 octobre 2012 relative au remplacement des oliviers saccagés par la neige et les incendies dans le cadre du fonds national du développement et de l’investissement agricole eut été initiée, plus de 540 mille plants d’oliviers ont été fournis aux oléiculteurs à travers la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour cette campagne oléicole déjà lancée dans toutes les localités où plus de cent hectares d’oliviers ont été déjà gaulés, il est prévu de distribuer encore cent cinquante mille plants. Et c’est dans cet ordre d’idées que les oléiculteurs sont attendus à la subdivision agricole de Draâ-El-Mizan qui se compose des communes de Frikat, de Draâ-El Mizan et d’Aïn Zaouia de s’inscrire afin de bénéficier de ce reliquat. «L’année passée, j’ai bénéficié de cinquante arbustes. Ils ont bien réussi. Je souhaite encore en bénéficier cette année», nous confiera un agriculteur de Boumahni. D’autres comme lui, notamment à Iouchathène, souhaitent que leurs demandes soient prises en compte parce que leurs oliveraies sont parties en fumée en 2008. «Nous n’excluons personne de cet avantage. Au contraire, nous sommes là à accompagner tous ceux qui émettent le vœu de bénéficier de cette opération parce que cette agriculture de montagne est la plus dominante dans la région», nous confiera un agent de vulgarisation agricole. Selon une source locale, des milliers de plants ont déjà été distribués depuis le lancement de l’opération en 2013.
Dans tous les villages des trois communes, il nous a été donné de remarquer ces nouvelles plantations grandir ici et là. Pour le moment, il faut dire que la cueillette des olives bat son plein dans toute la région. Même les huileries aussi bien modernes que traditionnelles ont mis leurs moteurs en marche. «Pour cette saison, je pense qu’elle sera la meilleure de ces dernières années», suffira de nous répondre un gérant d’une huilerie sur la RN 25 entre Draâ-El-Mizan et Aït Yahia Moussa. Pour rappel, le litre d’huile demeure toujours cher quand on sait que les derniers litres de la récolte de l’année passée sont fixés entre six cents et sept cents dinars en attendant l’arrivée de l’huile de cette nouvelle saison en cours. En tout cas, avec cette cherté nombreux sont ceux qui limitent leur consommation d’huile d’olive.
«On ne peut plus en consommer à volonté. Le peu de litres qu’on achète est réservé à l’assaisonnement du couscous et de la salade», nous répondra un Algérois à la quête de quelques litres dans une huilerie à Maâmar.
Amar Ouramdane
