Comme nous l'avons déjà rapporté sur ces colonnes, la commune souffre d'un manque criant en matière d'eau. C'est le problème que vivent tous les villages et les hameaux. Certains d'entre eux ne sont alimentés que très rarement.
Cette fois-ci, ce sont les habitants d’Iress N’Cheikh dans le village de Tahachat qui nous ont approchés afin d’interpeller tous les responsables concernés allant de l’APC en passant pas l’hydraulique jusqu’au wali. «Nous sommes les plus défavorisés de cette commune. Du fait que notre hameau se trouve dans une pente dont le relief est accidenté toute l’eau pompée va vers les villages situés au contrebas. L’eau ne coule de nos robinets qu’une fois que tous les villages situés en aval auront épuisé tout le liquide pompé», nous confiera un membre du collectif des habitants. Pour notre interlocuteur, la seule solution à ce problème est l’installation d’une vanne au niveau de leur hameau. «Il faudrait gérer cette eau avec une vanne. Il faut fermer son écoulement à la dernière habitation de notre hameau. Une fois que nous aurons rempli nos réserves, l’ouvrir pour alimenter les villages d’en bas», nous expliquera le même interlocuteur. Cet épineux problème d’AEP a été longuement discuté entre les autres locaux et les responsables du secteur. Dans cette commune au relief escarpé la quantité desservie à partir de la SR4 est insuffisante, mais aussi le réseau de distribution est soit vétuste, soit non conforme aux normes. «Ce sont des réseaux qui sont réalisés sans étude sérieuse. Beaucoup de paramètres n’ont pas été pris en compte. Il est temps que les services les refassent de fond en comble. Il est aussi temps que les services techniques aient une perspective d’avenir d’autant plus que la population est en nette augmentation. Un réseau conçu pour alimenter cinquante habitations ne supportera plus lorsqu’il alimentera cinq autres de plus», estimera un autre membre du collectif. En tout cas, en dépit des enveloppes colossales dépensées pour l’amélioration de l’alimentation en eau potable dans cette municipalité rurale, le défi n’est pas encore relevé quand on entend des citoyens qui n’ont pas d’eau même en hiver. Ils doivent encore attendre des années si la décision de réduire les dépenses et de supprimer quelques projets est prise dans un futur proche.
Amar Ouramdane