Le chef-lieu de commune de Saharidj a enregistré lundi dernier, une animation toute particulière avec le lancement de l’opération du revêtement de son boulevard principal en béton bitumineux.
Une opération incluse dans le projet de l’aménagement urbain qui a accusé presque cinq ans de retard et qui a été a l’origine de plusieurs débrayages des riverains qui assistaient impuissants à une clochardisation effrénée de leur cadre de vie. Un fait dénoncé à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes, ce qui a fini par faire réagir le wali de Bouira, qui a donné des instructions fermes pour que soit menée à terme cette opération de goudronnage du boulevard long de quelques deux kilomètres, avant l’arrivée des grandes perturbations climatiques. Ce boulevard qui est, en fait, un tronçon de la RN30 qui traverse la ville de Saharidj en plein milieu dans le sens de la longueur Nord-sud, a bénéficié d’un revêtement en 2009 durant la réalisation du projet de modernisation de la RN30, mais il est complètement délabré et dégradé car immédiatement après son revêtement, il y a eu le passage de plusieurs réseaux, tels que celui de l’AEP, du gaz naturel et de la fibre optique, lesquels l’ont labouré de part en part. Le dernier projet, qui a été réalisé est celui de la fibre optique qui datant de plus de deux ans, et dont la remise en état des lieux n’a jamais été appliquée, ce qui dénote d’une incroyable défaillance dans le système de planification dans la réalisation de ce genre de projets de développement. Un «bâclage» à l’origine du courroux de la population qui n’a cessé depuis, de dénoncer cet état de fait à travers plusieurs mouvements de protestation, allant de la fermeture de cette unique route qui relie la commune au chef-lieu de la daïra de M’Chedallah à la fermeture du siège de l’APC entre autres.
Aussi, le lancement de cette opération de revêtement a drainé une foule immense de citoyens qui s’est agglutinée des deux cotés du boulevard et qui suit, pas à pas, l’avancement des travaux avec un air de soulagement fort apparent et la satisfaction qui se lit sur les visages. Les services de sécurité se sont aussi mis de la partie en déviant la circulation sur la route secondaire Saharidj- M’Chedallah via Ath Yevrahim. Il convient de rappeler que cet important retard s’explique en partie par une mauvaise coordination des nombreux secteurs concernés, notamment entre la STP et l’ADE, cette dernière ayant mis du temps pour procéder aux indispensables essais sur son nouveau réseau d’AEP, en particulier au niveau des multiple traversées sur ce tronçon, cela ajouté au retard mis par d’autres organismes pour la pose de fourreaux qui permettrons de traverser ce boulevard sans que ne soit dégradée la couche du goudron. Le dernier facteur à l’origine de ce retard tant décrié est l’absence de plans des anciens ouvrages souterrains le long du boulevard, dont quelques uns n’ont pas respecté la profondeur légal d’où de fréquents accident que provoquent les godilles des engins de travaux publics de l’entreprise de réalisation, qui se voit contrainte d’arrêter les travaux pour procéder aux dizaines d’avaries qui surgissent à chaque tour de roue de ces engins qui avancent à l’aveuglette. Toujours est-il que cette opération a suscité un grand soulagement parmi les riverains et les utilisateurs de cette route qui voient ainsi leur calvaire prendre fin.
Oulaid Soualah

