Le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé d’accorder un ultimatum de dix jours au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, avant d’observer deux jours de grève par semaine. Telle est la décision prise, avant-hier, par ladite organisation syndicat, suite à la réunion de son conseil national pour évaluer la situation socioprofessionnelle des paramédicaux. Après une bonne période d’accalmie, le secteur de la santé publique risque de faire face aux actions de protestation de ses travailleurs. En effet, les paramédicaux se sont montrés déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications, et menacent de paralyser les établissements de santé dans le cas de la non-prise en charge de leurs doléances. «Nous avons décidé d’accorder un délai de dix jours à la tutelle pour répondre favorablement à nos revendications sinon, nous allons déposer, le 13 décembre, un préavis de grève de deux jours par semaine», a fait savoir, hier, Lounes Gachi, le secrétaire général du SAP. Ce dernier a dénoncé le retard accusé par le département de Mohamed Boudiaf concernant le versement des augmentations de salaires suite à la promotion interne des paramédicaux de la santé publique. «Cette promotion a été organisée, le mois de mai passé et jusqu’à maintenant le personnel paramédical n’a bénéficié de rien», a martelé M. Gachi. Notre interlocuteur n’a pas manqué de mettre l’accent sur la dégradation des conditions de travail de ses collègues dans certains établissements hospitaliers, notamment le manque de moyens. «Dans certains établissements de santé ce sont les paramédicaux qui achètent leurs blouses de travail. Dans certains d’autres, ils n’ont même pas de bureaux», a lancé M. Gachi. Celui-ci a pointé du doigt les responsables de ces établissements, qui, selon lui, n’appliquent pas le règlement. Il est utile de souligner que le syndicat algérien des paramédicaux a paralysé à plusieurs reprises les établissements de santé publique à travers le
Samira Saïdj