«Il faut que la société civile s’implique…»

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La promotion des droits de l’Homme n’est pas uniquement l’affaire de la ligue des droits de l’Homme, des militants et activistes qui s’y attellent, mais aussi une question qui concerne tout le monde et nécessite la synergie des efforts de toutes les composantes vives de la société selon Hocine Boumedjane, responsable du Centre de documentation en droits de l’homme (CDDH) de Béjaïa, qui organise, à partir d’hier, le 4e Forum des droits de l’Homme. «Il faut que la société civile s’implique davantage dans le combat pour améliorer la situation des droits de l’Homme en Algérie. Aujourd’hui, nous ne constatons pas beaucoup d’avancées dans l’amélioration des droits de l’Homme en Algérie. Il y a une certaine démission de la société civile, mais aussi de la classe politique», a-t-il souligné. Pour notre interlocuteur, seule une implication réelle de la société civile dans le combat quotidien et continuel pour l’instauration d’un État de droit est à même de mener les autorités du pays à céder le terrain. «Si la société civile est présente sur le terrain, le pouvoir va céder», a-t-il affirmé. Dans ce sillage, ce militant des droits de l’Homme a déploré le blocage du projet incriminant la violence sur les femmes, présenté par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem Si Amer, laquelle avait accusé les partis de mouvance islamiste d’être derrière ce blocage. Par ailleurs, rencontré au niveau de la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa, où se tient ce forum dédié aux droits des humains, à l’occasion de la célébration du 67ème anniversaire de la proclamation des droits de l’Homme, Mamas, membre active de l’association «Voix de l’enfant», a affirmé que la situation des droits de l’enfant en Algérie est peu reluisante. «La raison de la création de notre association, en juin 2014, est de promouvoir les droits de l’enfant et œuvrer dans le cadre de leur protection et leur épanouissement. Nous avons malheureusement enregistré plusieurs cas de violation de leurs droits, que ce soit un abus physique, moral et (sexuel), privation de l’éducation, de la santé ou la violence exercée sur l’enfant… etc.», a-t-elle indiqué. Il y a lieu de signaler que ce forum s’étalera sur six jours. Au programme de ces journées, expositions et projections de films-documentaires sur les droits de l’Homme, réalisés dans le cadre d’une formation mise en place avec le CISP en partenariat avec LADDH, l’AEC et le CIDDEF. Mais aussi, des conférences-débat seront organisées au niveau des résidences universitaires de la ville de Béjaïa et qui seront animées par des orateurs nationaux et étrangers. En outre, la parole sera également donnée aux représentants de la société civile, actifs dans des associations locales.

B. S.

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