La polyclinique en manque de moyens !

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La situation du secteur sanitaire à Ighil Ali, double chef-lieu de daïra et de commune, est loin d’être enviable. Ce grand village, situé à 93 kms au Sud-ouest de Béjaïa et perché à plus de 600 mètres d’altitude, possède une polyclinique sous-équipée, enregistrant des insuffisances en personnel médical et paramédical. Cette structure sanitaire, en plus d’être exigu&euml,; est dotée d’une ambulance vétuste et non-médicalisée. Les conditions dans lesquelles sont acheminés les cas urgents et les malades vers d’autres structures sanitaires, comme l’hôpital d’Akbou, avec cette « ambulance » qui a, à son actif, plus de 25 ans de service, sont déplorables! L’on déplore, dans la foulée, l’absence d’une maternité à même de prendre en charge les parturientes et les naissances au niveau de cette municipalité et ce, dans l’optique de désengorger la maternité de l’hôpital d’Akbou laquelle, en plus de sa saturation la plupart du temps en patientes, s’avère trop éloignée des villages que compte la commune d’Ighil Ali. Des citoyens au niveau de ces localités nous ont témoignés, maintes fois, que des mères de familles ont accouché en cours de leur évacuation vers l’hôpital d’Akbou, ce qui est très grave, vu les risques de mort et sur les parturientes et sur les bébés. Cela devrait être pris très sérieusement par la DSP et les autorités de wilaya. Normalement, toutes les polycliniques devraient être dotées de services de maternité avec à leurs têtes des gynécologues assistés de sages-femmes. Dans le même registre, même si cette structure possède d’autres services, comme ceux des analyses médicales et de la radiologie, il n’en demeure pas moins que ces derniers accusent « des carences en matière, respectivement, de réactifs et de clichés pour rayons x ». Par ailleurs, la commune d’Ighil Ali compte aussi deux unités de soins, mais qui sont malheureusement non-fonctionnelles. Ces deux unités sont réparties sur les villages de Bouni et El Kelaâ. Ce qui pénalise lourdement les habitants de ces deux villages, lesquels pour une simple injection ou tout autre acte de premiers soins se voient obligés de se déplacer jusqu’à la polyclinique d’Ighil Ali à 25 kms de chez eux. Pour les non-véhiculés, ils doivent louer un clandestin à 700 da ! C’en est trop pour ces pauvres damnés! Avec l’hiver qui sévit, et les futures chutes de neige, qui vont sûrement bloquer les voies d’accès aux villages enclavés, comme Tazla, El Kelaâ, Bouni, Ath Seradj, Boukdhène et Tabouaânant les habitants souffriront davantage avec l’absence d’une ambulance équipée et médicalisée qui pourrait acheminer les patients ou les blessés (accidents domestiques, de route, etc.) vers la polyclinique ou l’hôpital d’Akbou !

Syphax Y.

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