Que de projets à la traîne à Aït Toudert

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La commune d’Aït Toudert accuse des retards considérables en termes de développement local. Ces retards sont notamment enregistrés dans la réalisation de plusieurs projets de logements, d’infrastructures scolaires et dans les opérations de raccordement au gaz naturel. Un état de fait qui pénalise les citoyens, surtout concernant le raccordement au gaz naturel qui constitue une commodité vitale en période hivernale. En dehors de ces projets de base pour la population locale, la commune ne dispose d’aucun projet structurant pouvant enclencher la croissance locale. Devant cette réalité amère, les habitants souhaiteraient tout au moins que les projets lancés soient enfin achevés. La commune d’Aït Toudert, relevant de la daïra des Ouacifs, est située à une quarantaine de kms au sud de la ville de Tizi-Ouzou et à 3 kms au nord de celle d’Ouacif. Elle est constituée de 13 villages, et comporte une population de près de 9 000 habitants. Caractérisée par un relief accidenté elle recèle néanmoins des ressources hydriques considérables. Les communes limitrophes sont, Ouacifs à l’Est, Agouni Gaghrane à l’Ouest, Aït Boumehdi au Sud et Ouadhias au Nord. Elle s’étend sur une superficie de 17,1750 km2, du versant nord du massif du Djurdjura. Elle abrite également une riche faune sauvage, entre autres, le singe magot et le porc-épic. Ses paysages paradisiaques justifient qu’elle fasse entièrement partie de la réserve naturelle du Djurdjura. La commune a fait objet, dernièrement, d’une visite de travail et d’inspection du wali de Tizi-Ouzou. Au cours de cette visite officielle, quelques projets ont été inspectés. Il s’agit du projet portant réalisation d’un CEM au chef-lieu de la localité. Ce chantier a été lancé depuis des années, mais les travaux sont toujours à la traîne. Le taux de réalisation n’est que de 27 %. De ce fait les élèves et leurs parents attendent avec impatience l’achèvement du projet. Le secteur du logement a fait objet, aussi, d’inspection par le chef de l’exécutif de la wilaya. Il s’agit du projet de réalisation de logements publics locatifs (LPL) lancé en 2008, ainsi que de celui de réalisation de 80 logements (LPL) lancé en 2010. Pour le premier projet, les travaux n’ont pas encore démarré pour cause de non lancement d’appel d’offres, nous diront les responsables de ce chantier, que nous avons rencontrés lors de cette visite du wali. Concernant, le projet des 80 logements LPL enregistré en 2010, les travaux n’ont été lancés qu’en 2014 et le taux de réalisation et de 15 %. De ce fait, les souscripteurs à ces logements devront prendre leur mal en patience pour un certain temps encore. Le problème des retards se pose également et particulièrement en ce qui concerne le raccordement au gaz naturel. En effet, 300 familles du chef-lieu de la commune attendent avec impatience pour que leurs foyers soient enfin raccordés au réseau. C’est le cas, également, pour les trois villages d’Ath Lahcène, Ath Larbâa et Taourirt Mimoun. Et c’est pour remédier à cette situation que le wali de Tizi-Ouzou a instruit fermement les responsables concernés, afin que tous les travaux inhérents à ce raccordement au gaz naturel soient achevés dans les délais les plus brefs.

Mis à part ces quelques projets d’utilité basique pour les habitants, point de projets structurants pour la commune d’Ait Toudert. Pourtant, la municipalité à l’instar de celle d’Ait Boumehdi, a des atouts et des potentialités touristiques des plus exploitables. De même pour les secteurs des services et de la petite industrie dont la municipalité en a grandement besoin. Par ailleurs, et profitant de la visite du premier responsable de la wilaya, au mois de novembre dernier, les responsables de la commune d’Aït Toudert ainsi que les représentants de la société civile de la localité avaient soulevé pas mal de doléances, à l’adresse du wali. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration de prestations en termes de soins, de l’accélération des chantiers qui sont en cours de réalisation, de doter la municipalité de nouvelles structures scolaires et de centres de loisirs pour la jeunesse, ainsi que du raccordement de tous les foyers de la localité au gaz naturel. De même, les représentants de la société civile avaient soulevé la problématique des terrains fonciers, inhérents aux différents investissements. Il est à noter que cette question de terrains fonciers revient d’une manière quasi-récurrente, dans toutes les contrées de la wilaya. La commune a également le plus grand besoin d’une dynamique de développement dans le secteur du tourisme et de celui des petites et moyennes industries. Ce sont là des secteurs qui peuvent accélérer la croissance de la municipalité celle-ci n’ayant pas de véritables potentialités dans le secteur de l’agriculture.

Rachid B.

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