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«Le statut particulier, une méprise»

Dans une déclaration qui nous a été remise par le bureau de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) de Tizi-Ouzou, signée par son président, M. Larbi Ait Gherbi, et M. Arezki Alilèche, président de la coordination des directeurs du moyen affiliée audit syndicat, il est écrit, d'emblée, que ce corps traverse une période difficile.

Un état de fait né des responsabilités dont il est en charge alors qu’il se trouve «méprisé» par le statut particulier de l’éducation nationale. le statut en question portant la référence 08/135 complété et corrigé par le décret exécutif N°12/240 daté du 29/05/2012, classe le directeur du moyen comme subalterne par rapport à des fonctionnaires dont il est en charge. Ainsi, et à travers cette déclaration rédigée à l’issue d’une réunion tenue à la fin du mois de novembre à Tizi-Ouzou, ces signataires dénoncent avec rigueur cette classification de ce corps auquel sont endossées des responsabilités civiles et pénales avérées et diverses. Et de s’interroger:  » est-ce normal qu’un directeur de CEM soit classé au même grade qu’un professeur formateur exerçant sous son autorité? ». Cette coordination voit, alors, que cette classification ne répond aucunement aux critères considérés dans l’échelle de classement des fonctionnaires en vigueur de la fonction publique. « Au moment où nous nous attendions à nous rétablir dans nos droits, voilà que notre tutelle nous annonce une prime de 4 000 dinars. Ce qui n’est que de la poudre aux yeux et un autre coup sévère donné à notre corps », s’indigne la même coordination. Eu égard à toutes ces anomalies, les rédacteurs dudit document demandent à ce que la tutelle revoie leur classification en prenant en considération toutes les responsabilités et les tâches dont est chargé le directeur d’un CEM en classant ce dernier dans un grade supérieur à celui de ses subalternes. D’autre part, ils demandent à leur tutelle d’établir les textes et les arrêtés réglementaires où la place du directeur de collège sera confortée par rapport aux missions auxquelles il est soumis. Ainsi, ils revendiquent l’octroi d’une prime de responsabilité comme c’est le cas dans les autres corps de la fonction publique, d’une prime d’encadrement, d’une prime de permanence administrative, d’une prime de caisse d’autant plus que le directeur est l’ordonnateur, d’une prime de déplacements car le directeur se déplace vers les administrations en utilisant ses propres moyens. Au terme de la réunion, les directeurs réunis ont, à l’unanimité rejeté cette prime de 4 000 dinars, qui n’est, à leurs yeux, qu’un autre mépris de plus.

Amar Ouramdane

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