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Des citoyens dénoncent à nouveau le retard

Une fois de plus, le collectif des jeunes représentants des citoyens de Raffour que nous avons rencontré jeudi dernier, a tenu à dénoncer le retard mis par les autorités pour mettre en application la décision prise d’un commun accord avec l’APC quant à la récupération d’une partie de l’infrastructure de l’école primaire Ladj Hocine.

Cette partie comporte les cuisines et le réfectoire, lesquels ont été affectés au corps de la garde communale pour servir de dortoir durant la décennie noire. Cette infrastructure qui revient de droit à cette école, a été libérée en 2012 après la dissolution de ce corps. La bâtisse s’est alors transformée en lieu de beuverie et de débauche par des délinquants qui s’y retrouvent chaque pour s’adonner à leurs vices, allant même jusqu’à revenir en plein jour durant l’ouverture des classes. De ce fait, insécurité peur et nuisance règnent en maître mot en ces lieux durant plus de deux ans. Un fait évoqué en son temps dans ces mêmes colonnes avant que ne s’insurge ce collectif de jeunes pour y mettre le holà et exiger de l’APC à ce que toutes les voies d’accès à l’intérieur des cet édifice complètement délabré soient condamnées pour empêcher ces délinquants d’y accéder. Durant leur rencontre avec les responsables à l’APC en 2014, il a été convenu à ce que cette bâtisse soit restituée à son propriétaire initial qui est l’école primaire, d’autant plus que cette dernière ne dispose pas de cantine sinon une petite salle exigüe d’à peine 8×5 m séparée en deux, dont une partie abrite les cuisines et l’autre aménagée en réfectoire pour accueillir une centaine d’élèves qui se restaurent à tour de rôle par plusieurs services. À noter que ce réfectoire provisoire ne peut contenir plus de 20 élèves à la fois, les derniers font la chaîne durant plus d’une heure en plein air, qu’il pleuve ou qu’il vente. À cause toujours de l’exigüité on nous apprend que cette école est privée de la classe du préscolaire, dénommée la crèche. Nos interlocuteurs ont, par ailleurs, exhibé une copie du procès verbal de réunion où est coché l’engagement de l’APC d’accéder à leur légitime revendication, celle de restituer à l’école la partie manquante de l’infrastructure et de procéder aux aménagements nécessaires pour permettre son utilisation immédiate. Un engagement qui tarde à voir le jour, selon ces jeunes, qui insistent sur la nécessité absolue et l’urgence de cette opération. Sur les lieux, nous avions constaté que quelques opérations de réaménagements ont été entreprises, mais le mur de séparation n’est pas démoli comme il a été convenu. Les lieux commencent à attirer de nouveau des jeunes désœuvrés qui perturbent les cours d’autant plus que sur l’ensemble de l’effectif de cette école, tant pédagogique, administratif que d’entretien, ne figure qu’un seul homme, un enseignant, après que l’un des gardiens eut été terrassé par un infarctus et le second parti en retraite, le reste étant des femmes. L’insécurité est d’autant plus grande sachant que cette école est située en périphérie de la ville de Raffour, et étroitement ceinturée par des terrains vagues sur sa partie Sud-ouest. Rappelons que cet établissement a bénéficié l’année passée, de plusieurs opérations de rénovation et d’entretiens entreprises bénévolement par les parents d’élèves et des membres de ce collectif. Opérations auxquelles a contribué l’APC par l’aménagement de la cour en stade matico. Les mêmes bénévoles se disent prêts à contribuer par des volontariats pour accélérer l’opération de récupération et de réaménagement de cette cantine. Aux dernières nouvelles, le P/APC de M’Chedallah, M. Allouche, aurait entamé une procédure en vue de la restitution des locaux en question au profit de l’école primaire auprès des autorités locales. Le dossier serait entre les mains des autorités locales.

Oulaid Soualah

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