Les régions d’Ath Leqsar et d’Ath Rached, à l’instar des autres régions de la Kabylie, ont entamé la saison de la cueillette des olives. Cette campagne qui, en fait, a commencé tout fraichement, ne dépend plus d’un quelconque calendrier comme se fut le cas, autrefois. Les différents empêchements et occupations des gens font que la récolte des olives commence souvent en ce début du mois de décembre. Par ailleurs, contrairement aux années précédentes, les agriculteurs et habitants de ces régions prévoient une faible récolte d’olives. Force est de constater que c’est le même cas dans des localités réputées par leurs récoltes record, comme Mlawa et Thilioua à Ath Leqsar ou Chréa et Taghzout à Ath Rached. Selon certains agriculteurs, le volume de récolte et du rendement des olives est naturellement instable, il est cyclique. «Une bonne récolte peut s’ensuivre des années durant pour baisser une autre période. Et parfois, chaque saison à sa propre récolte. Il est dans l’ordre naturel des arbres et des oliviers de ne pas tenir un rythme fixe de rendement», nous expliquent ces agriculteurs. Mais, d’autres facteurs viennent aussi influer considérablement sur la quantité et la qualité de la récolte, et les conditions climatiques en sont essentiellement un facteur déterminant. D’autre part, dans ces régions montagneuses, l’olivier est aujourd’hui un arbre centenaire. «Un olivier qui date d’un siècle finira par s’épuiser», regrette un habitant de Taghzout. En dépit de l’engouement des habitants pour la plantation de cet arbre, source de vie mais aussi de fierté les terrains se font malheureusement rares. À Tiza, village relevant de la commune d’Ath Rached, des habitants nous ont affirmé que les quelques oliviers du village datent d’une époque lointaine. Depuis, plus aucun arbre n’a été planté. Le problème du foncier pénalise lourdement ces habitants, sauf quelques particuliers, des plus «chanceux», qui avaient «bénéficié» de vastes terrains appartenant aux Forêts et qu’ils ont investi dans l’oliverie. Dans ces régions, la croissance démographique et le manque de terrains font que l’olivier devient de plus en plus un arbre précieux. «Puisque il n’y a plus de forêts, tout a été ravagé des années durant par le feu, les autorités concernées doivent penser à céder ces centaines d’hectares à ceux qui peuvent les exploiter. Il s’agit d’une source inestimable pour pousser un tant soit peu le développement local.», clament les habitants de ces régions.
L M.