Pour se rapprocher de ses administrés, l’exécutif de l’APC d’Aït-Smaïl a procédé, la semaine dernière, à l’installation d’un comité participatif communal (CPC).
La réunion s’était tenue au niveau de la salle de réunions et délibérations du siège de l’APC. La création de ce comité a été décidée au niveau de l’APC pour pallier l’inexistence de comités de quartiers au niveau de la commune, car, après la loi sur les associations de 2012, rares sont les associations qui ont renouvelé leurs dossiers. Au lieu d’un conseil consultatif, on a opté pour un comité restreint de 15 membres pour d’abord circonscrire les débats et réduire les divergences puis, une fois installé ce comité participera activement aux lancements et réalisations d’éventuels projets au niveau de la commune. Il fera office d’annexe de l’APC mais, sans pouvoir décisionnaire et ne sera, en aucun cas, appelé à rendre des compte vis-à-vis de la population. Chaque fois que les élus verront utile de le convoquer, ce comité se réunira pour débattre avec l’APC de l’opportunité de telle ou telle initiative au niveau de leur commune. Avec ce comité l’APC aura un interlocuteur de plus et un collaborateur traduisant les besoins et les aspirations de la population à l’échelle locale et facilitant les contacts avec les différentes régions. Disons qu’il jouera le rôle d’un comité des sages. Plus de vingt-cinq citoyens choisis, appartenant aux différents villages formant la commune d’Ait-Smaïl, ont été conviés à participer, hier, à cette réunion dans le but de constituer ce comité. Seulement, une quinzaine de personnes avaient manifesté de la volonté d’adhérer à ce projet. Le travail bénévole n’emballe pas beaucoup, car, en plus de représenter la population des quatre coins de la commune, ces citoyens donneront de leur temps pour tenter de réduire le fossé existant entre l’administration locale et ses administrés, notamment en expliquant aux citoyens le bien fondé de tel ou tel projet, ainsi que la nécessité d’y adhérer. Cette initiative a été grandement saluée par les membres du comité pour sa pertinence et avaient remercié l’APC pour la confiance placée en eux. Ils avaient, à tour de rôle, promis d’œuvrer pour le bien de la communauté dans la mesure du possible. Si cette instance arrive à se pérenniser au niveau de la commune d’Aït-Smail, elle insufflera, à coup sur, une nouvelle dynamique dans la société et dans les rapports entre les représentants locaux de l’Etat et leurs administrés. Aussi, elle pourrait influer sur les communes voisines, où le ressentiment ne cesse de grandir parmi les différentes populations vis-à-vis des méthodes de gestion des élus en place.
Saïd M.

