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Les prix flambent

Encore une fois, les commerçants n’ont pas attendu l’adoption de la loi de finances 2016, pour augmenter le prix des produits alimentaires de première nécessité, pour ne pas dire vitaux, notamment les légumes secs, très prisés par les citoyens durant cette période de froid.

Aussi, les produits qui valaient entre 90 et 120 DA sont passés au double et sont vendus entre 180 et 220 DA le kg, tels que les lentilles, le pois chiche et les haricots blancs, la boite de concentré de tomate d’une livre est passée de 75 DA à 110 DA, idem pour les pates, seuls les détergents sont épargnés pour l’instant et leur prix n’a pas connu de hausse. Certains épiciers sans scrupule ont touché même au prix des produits subventionnés tels que le pain et le lait, la baguette de pain normale est vendu par quelques véreux à 12 DA et le sachet de lait de vache qui valait 50 Da a été augmenté de 5 DA. Les marchands de fruits et légumes ont aussi suivi le mouvement. En effet, les prix de ces produits sont revus à la hausse, si la pomme de terre coûte 35 DA au marché les marchands locaux la vendent à 55 et 60 DA, seuls les prix de la carotte, du navet, de la tomate, du choux, de la blette, de l’aubergine sont demeurés plus au moins abordables, contrairement à ceux de l’haricot vert, de la courgette, des cardes, des fèves, du piment et du poivron qui connaissent une flambée ahurissante avec des prix allant de 140 à 180 DA le kg, qu’en sera-t-il avant la fête du Mawlid-Nabawi, où ces légumes sont obligatoires pour le couscous, plat généralement conçu pour les fêtes. Les fruits ? À l’exception de la mandarine et de la pomme locale, ceux importés ne sont pas à la portée du simple citoyen, notamment les familles nombreuses. Côté viande, le kg de poulet est passé à 400 DA et la sardine est vendue entre 450 et 500 DA, quant à la viande rouge, son prix est resté stable. Aussi, avec ces augmentations prématurées, le citoyen moyen appréhende déjà l’année 2016, avec l’entrée en vigueur de la très contestée loi de finances et se demande qu’adviendra t-il de son portefeuille avec les augmentations officielles décidées par l’État concernant l’électricité et les carburants ? Sachant qu’automatiquement cela se répercutera sur les tarifs de transport de marchandises et de voyageurs, ce qui induira une autre augmentation sur les produits alimentaires, et comme c’est toujours le consommateur «le dindon de la farce», ces commerçants n’hésiteront aucunement à augmenter les prix à leurs manières. C’est le moment où les associations de protection du consommateur doivent jouer leur rôle et protéger le consommateur.

Bouras Rabah

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