Le CNES n’abdique pas

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«Le deuxième jour de notre grève est encore mieux que le premier, il y a des universités qui ont enregistré un taux de suivi de 100%». Telle est le constat fait, hier, par Abdelmalek Rahmani, le coordinateur national du conseil national des enseignants du supérieur (CNES). L’interlocuteur a tenu à souligner que son organisation syndicale n’a enregistré aucun dépassement, durant les deux journées de grève, à travers toutes les universités. Le CNES a appelé l’ensemble de ses adhérents pour observer un rassemblement national, aujourd’hui, devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour porter haut et fort leurs revendications. S’agissant des déclarations du ministre de la tutelle, Tahar Hadjar, sur le débrayage du CNES, M. Rahmani dira que «celui qui nie le mouvement de grève des enseignants, il nie en conséquence l’université algérienne et plus d’un million d’étudiants», a-t-il martelé. Le même responsable a mis l’accent sur la nécessité de sanctionner tous les recteurs qui sont impliqués dans les affaires de fraude dans les universités. «Il ne suffit pas de changer les recteurs, mais ils doivent rendre des comptes aux pouvoirs à l’opinion publics», a insisté M. Rahmani. Celui-ci a dénoncé les pratiques illégales exercées à l’égard des syndicalistes et d’enseignants par certains recteurs. «Certains recteurs ne s’embarrassent plus à s’autoproclamer ‘’seigneurs’’ dans leurs ‘’établissements’’, et à défaut de prouesse dans la gouvernance et la gestion, ils excellent dans le harcèlement et la menace des représentants syndicaux élus démocratiquement et des enseignants qui osent défendre leurs droits les plus élémentaires», a-t-il dit. La même organisation syndicale plaide pour l’arrêt «immédiat» de toutes les mesures d’harcèlement et de toutes les poursuites judiciaires et disciplinaires. Il appelle, également, à cesser toutes les formes de pression directes ou indirectes sur les élus et les enseignants. Il est utile de souligner que le CNES compte observer un autre débrayage de trois jours, durant les 5, 6 et 7 janvier prochain.

Samira Saïdj

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