La hantise des glissements de terrains

Partager

Les glissements de terrains constituent la hantise quotidienne des populations dans certaines contrées de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Voire, plusieurs glissements de terrains qui surviennent généralement en périodes hivernales, se sont pratiquement déclarés depuis 2008, dans plusieurs villages et localités constituant une menace directe et imminente, à la fois, à la vie des riverains, ainsi qu’à leurs habitations. À cette date déjà ces glissements de terrains ont été signalés dans plusieurs villages et communes des circonscriptions de Bouzeguène et d’Illoula Oumalou, menaçant, par conséquent, des centaines d’habitations d’effondrement. Ceci étant, cette question cruciale a été soulevée, à maintes reprises, et revient d’une manière récurrente, lors des visites d’inspection et de travail effectuées par le wali de Tizi-Ouzou, M. Brahim Merad, dernièrement dans différentes localités de la wilaya de Tizi-Ouzou. En effet, à chaque visite officielle de ce dernier, cette question n’a jamais fait défaut et a toujours été soulevée par les représentants des populations locales. Les citoyens qui sont menacés par ce phénomène dangereux, vivent sous la hantise quotidienne de se voir enterrer vivants, ou de voir leurs habitations s’écrouler comme des châteaux de cartes. À cet effet, autant ce phénomène s’avère une menace sur la sécurité publique, autant il est susceptible de s’avérer une menace à l’ordre public. Ceci, pour cause d’éventuelles troubles à l’ordre public pouvant être découlées de pareilles situations. À titre d’illustration, lors de la visite du wali à la daïra d’Azazga le mois derniers, ce phénomène a été soulevé par le P/APC de cette municipalité au nom de la population locale. Voire, des glissements de terrains importants menacent cette ville. Lors de son intervention, le P/APC d’Azazga fera savoir à l’intention du wali lors de la séance de travail improvisée par ce dernier avec la société civile, de l’existence de deux glissements de terrains au niveau du village de Cheurfa pour le premier, et à proximité de l’hôpital de la commune, pour le deuxième. Ces glissements de terrains, selon lui, ont causé également l’affaissement de la RN12 bordant la localité d’Azazga. C’est ce qui fera dire tant qu’aux responsables municipaux qu’aux représentants des populations locales, que si cette question ne serait pas solutionnée à temps, la vie et les habitations des riverains seraient en jeu. Car en dépit de cela, l’affaissement de la RN12 causera la dégradation totale de celle-ci, ce qui provoquera sa fermeture. Et pareille situation si elle se réalise, et à défaut d’anticipations, cela causera des pertes économiques à l’État qui vont se chiffrer en milliards de dinars, ainsi que des troubles à l’ordre public qui vont être résultées d’une probable fermeture de cette RN12. De même, cela étant susceptible d’engendrer des pertes économiques considérables pour les collectivités locales. Les représentants de la commune de Fréha, à leur tour en s’adressant au wali durant cette rencontre, ont fait état de l’existence de glissements de terrains dans leur municipalité. Cette question a été aussi abordée, la semaine dernière à Tigzirt. Voire, lors de la visite qu’à effectuée le wali, le mercredi dernier, à cette daïra ainsi qu’à celle de Makouda, ce problème a été soulevé au niveau du village d’Ikneche, relevant de la commune d’Iflissen. Dans ce sillage, le représentant de ce village dira au wali : «Nous endurons cette hantise depuis 2008. Depuis cette date, nous vivons sous la menace d’une mort imminente et de celle de l’écroulement de nos habitations. Ils nous ont dit qu’il faut des études de sol, et celles-ci ont été faites à temps. Ces études ont classé notre village comme zone rouge. Mais hélas, malgré cela, cette question semble ne pas trouver son épilogue, et d’où nous réitérons auprès du wali afin qu’il trouve une solution à cette menace». C’est-à-dire, selon ce dernier, les responsables concernés ne devraient pas attendre mort d’hommes pour qu’ils agissent en catastrophe. À Tamda, une localité relevant de la daïra d’Ouaguenoun, les glissements de terrains également ont été signalés en 2013. Voire, ce phénomène a touché la nouvelle cité des 461 logements AADL, qui a été livrée en 2012. À cet effet, ce glissement de terrain a occasionné des dégradations dans plusieurs bâtiments de ladite cité nouvellement habitée. En conséquence à cela, toujours en 2013, cette cité a fait objet, d’une visite d’inspection de la part du président de la commission de l’urbanisme et de l’habitat de l’APW de Tizi-Ouzou. Au cours de cette visite, ce dernier avait constaté l’absence d’infrastructures de base devant protéger ce site. Voire, ce glissement de terrain avait eu lieu à proximité des câbles souterrains détériorant la chaussée nouvellement goudronnée, et causant également des dégradations au niveau d’une quinzaine d’immeubles dans cette nouvelle cité AADL de Tamda et ce, à défaut de murs de soutènement devant protéger ce site. C’est dire, les pertes économiques pouvant être générées par ce phénomène, surtout quand ce dernier fait jonction avec l’absence de planification par anticipation, des responsables de projets devront éviter ces dégâts. Il est à noter également, que cette commission d’urbanisme et d’habitat de l’APW avait en 2013, aussi, visité le village de Tala Ntgana, relevant de la commune de Fréha. Car ce dernier avait connu, durant cette année, des énormes glissements de terrains qui menaçaient d’emporter plusieurs dizaines d’habitations. Par ailleurs, durant les séances de travail qu’organise régulièrement le wali de Tizi-Ouzou, lors de ses dernières visites d’inspection dans les différentes localités de la wilaya, cette question de glissements de terrains a toujours été abordée par lui. Il a déclaré dans ce sillage et à maintes reprises, que des fonds spéciaux seraient débloqués et seront destinés totalement à la résolution de ce problème des plus crucials. Car, selon lui, cette question constitue la préoccupation majeure de ses services et de ce fait, elle sera réglée en priorité comparativement à d’autres doléances soulevées également, par les populations locales.

Rachid B.

Partager