Le beau temps inquiète les paysans

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L’euphorie qui a suivi les chutes de pluies enregistrées durant le mois dernier, n’a pas tardé à s’estomper, suite à l’absence de précipitations qui caractérisent la région d’Aïn El Hammam, depuis plus de trois semaines, maintenant. Bien que violentes, les pluies du mois de novembre ont été bénéfiques, à plus d’un titre. Dans les champs, l’herbe est sortie de terre rapidement, et les agriculteurs se sont vite mis aux travaux des champs qu’ils continuent, d’ailleurs, à exécuter. Cependant, le retour du beau temps qui semble parti pour durer, commence à inquiéter les paysans. Ils ne cessent de s’informer sur la météo sans manquer de scruter le ciel qui demeure clair et sans nuages. Pour cette semaine, en tout cas, aucun changement notable n’est annoncé. On en est arrivé à arroser les navets et les autres cultures potagères de la saison pour éviter qu’elles ne meurent. Au niveau des champs, l’herbe qui avait poussé après les premières pluies, commence à flétrir, comme grillée par le soleil. Bien que les quantités d’eau tombées, à ce moment là soient abondantes, elles ne sont pas passées sans certains désagréments. Dans les régions montagneuses, les pluies violentes érodent le sol, y creusant des ravines, plus qu’elles ne s’infiltrent. «Nos champs, en pente, ont besoin d’une pluie douce, ou de neige dont l’eau de la fonte s’infiltre lentement», disent nos paysans.

Leurs discussions, au café maure, évoquent avec insistance, «le sol qui devient sec». «Pour le moment, il n y’a rien d’inquiétant. Nous avons souvent eu des mois de décembre ensoleillés sans aucune incidence sur les cultures», estime un vieux paysan.

En attendant, les travaux champêtres se multiplient, en ce moment, mais avec la crainte de voir tarder le retour de la pluie. Les petits engraisseurs, dont le cheptel se nourrit essentiellement d’herbe, élargissent leur «parcours». «Le foin et autre aliment du bétail ne baissent pas. Au contraire, la tendance est plutôt à la hausse», se plaignent les engraisseurs.

A.O.T.

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